Et de deux

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samedi 20 avril

Contenu

Roman - Policier

Et de deux

Drogue - Assassinat - Complot MAJ mercredi 05 mars 2014

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Réédition

Tout public

Prix: 19,5 €

Lawrence Block
After the First Death - 1969
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Alain Defossé
Paris : Calmann-Lévy, janvier 2014
204 p. ; 22 x 15 cm
ISBN 978-2-7021-5458-8
Coll. "Robert Pépin présente"

Rétro police

Attention : il ne s'agit pas du nouveau roman du créateur de Matthew Scudder, mais d'une retraduction d'un roman de 1969 (lorsque Lawrence Block avait déjà une longue carrière derrière lui dans la littérature d'abattage) publié en son temps à la "Série noire" sous le titre Le Nœud coulant. Ce que la quatrième oublie d'évoquer... Pas gentil de vouloir duper le chaland, comme les retitrages de films en DVD ! Ce roman, typique de son époqu,e prend un point de départ qui témoigne de l'influence avouée de William Irish sur l'auteur : Alex Penn sort d'une cuite à grand spectacle pour trouver dans son lit le cadavre d'une prostituée assassinée. L'ennui, c'est qu'il a tout oublié de sa soirée ! Or Alex sort de prison pour un meurtre également commis sous l'emprise de l'alcool... Avec le retour des souvenirs, il est persuadé qu'il est innocent : il a nettement et clairement vu la main de l'assassin avant son coma éthylique. L'assassin serait-il également coupable du premier meurtre visant à le détruire ? S'agit-il du nouveau mari de son ex-femme ou d'un collègue de l'université ? À moins que la vérité soit plus douloureusement simpliste... On retrouve là le trope habituel hitchcockien du faux coupable obligé de se disculper, qui implique toujours d'accepter quelques invraisemblances. On retrouve également le cliché de la prostituée au grand cœur, mais aussi, outre le métier, la force de l'auteur : ce côté urbain de la rue typique des années 1970 et des personnages auxquels l'ont croit, plus une vision du marché de la drogue que le polar de l'époque était souvent seul à évoquer, mais jusqu'à une conclusion en demi-teinte. Et puis, en cent quatre-vingts pages, ce roman paru originellement en poche n'étire pas son propos, contrairement aux pavés actuels. Cela dit, le tarif élitiste limite le tout aux archéologues curieux du polar et aux fans de Lawrence Block qui bénéficieront d'une traduction irréprochable.


On en parle : La Tête en noir n°167

Citation

Je ne savais pas où je me trouvais, ni comment j'y étais arrivé, ni quel jour on était, et je n'étais pas particulièrement impatient de le savoir.

Rédacteur: Thomas Bauduret mercredi 05 mars 2014
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