Les Larmes de Pancrace

Une cellule à la prison de Mork, c'était un peu comme avoir la plus belle suite au Hilton. Régulièrement inspectée, la prison possédait un cabinet médical ouvert six jours par semaine, plusieurs psychologues y exerçaient de façon bénévole, un service religieux accueillait les bigots tous les matins, et des médecins spécialistes vous accompagnaient dans l'arrêt de la drogue, du sexe et de l'alcool. L'avocat de Rachel lui avait vendu Mork (une prison de niveau III) comme une véritable retraite spirituelle.
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vendredi 29 mars

Contenu

Roman - Policier

Les Larmes de Pancrace

Historique - Huis-clos - Gastronomie MAJ lundi 17 mars 2014

Note accordée au livre: 2 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 19,9 €

Mallock
Paris : Fleuve, février 2014
464 p. ; 23 x 15 cm
ISBN 978-2-265-09847-3
Coll. "Fleuve noir. Thriller"

Mallock contre Jacques de Molay

Au départ, il y a un château du Bordelais avec un grand cru qui est en train de perdre son appellation, un propriétaire qui cherche vraiment à travailler dans le vin et une belle-mère députée locale mais future présidente de la République. Il convient d'ajouter au tableaul une malédiction autour du château : un templier hébergé par la famille y avait été assassiné non sans avoir maudit au préalable les générations futures. C'est dans ces conditions que Jean de Renom, le châtelain, est retrouvé mort, sauvagement assassiné, et que la seule coupable possible est sa femme Camille. Alors qu'il se trouve en vacances, le commissaire Mallock est appelé pour aider la police locale à mieux comprendre le crime. Mallock remonte la piste.
C'est bien joli les malédictions - et Mallock (l'auteur) s'amuse dans un flashback rendu par petites étapes à nous rappeler l'histoire du templier et du premier seigneur du lieu, un certain Pancrace, d'où le titre du roman - mais cela n'empêche pas de voir la réalité : derrière les grandes théories, il y a des vrais coupables, vicieux et méchants.
Dans ce roman, il y a donc un criminel de chair et d'os, à la longue carrière, capable de provoquer des morts sans laisser de traces de ses méfaits, utilisant les ressources du meurtre en chambre close. C'est sans doute là que pêche un peu le texte, avec de longs développements sur la façon de commettre les crimes, avec des moments d'exaspération où Mallock (le policier) cache des indices et fait son intelligent mais laisse le lecteur en arrière-plan.
L'évocation du Moyen Âge, de la peste et de la démesure de Pancrace qui essaie de fabriquer le meilleur vin du monde et échoue devant une envie mesquine de voler son prochain, renvoie à la démesure de l'assassin moderne. Deux moments forts du roman qui font d'autant apparaître la faiblesse de la structure générale. Deux images saisissantes qui font penser à l'adaptation filmée qui pourrait en être tirée au détriment de l'écriture même du roman.

Citation

Le chevalier Mallock avait un nouveau dragon à combattre. Qu'on se rende aux écuries, qu'on fasse seller son cheval, que ses écuyers lui passent jambières et cubitières, et qu'ils fourbissent ses armes !

Rédacteur: Laurent Greusard jeudi 06 mars 2014
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