Meurtre silencieux

J'enquêtais sur un homicide tout ce qu'il y a de plus classique et, subitement, je me suis retrouvé poursuivi comme le pire des criminels.
Jón Ottar Olafsson - Une ville sur écoute
Couverture du livre coup de coeur

Coup de coeur

Éclipse totale
Harry Hole a été exclus de la police, ce qui ne l'empêche pas de couler des jours heureux, bouteille ...
... En savoir plus

Identifiez-vous

Inscription
Mot de passe perdu ?

vendredi 29 mars

Contenu

Roman - Thriller

Meurtre silencieux

Politique - Terrorisme - Immigration clandestine - Complot MAJ vendredi 26 septembre 2014

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 20,5 €

Agnete Friis & Lene Kaaberbøl
Et stille umaerkeligt drab - 2010
Traduit du danois par Frédéric Fourreau
Paris : Fleuve, février 2014
442 p. ; 23 x 14 cm
ISBN 978-2-265-09449-9
Coll. "Fleuve noir. Thriller"

La mort sale ?

Pourquoi les Danois(es) resteraient-(ils)elles à l'écart ? De la vague du polar nordique, je veux dire. C'est chose faite depuis longtemps, d'ailleurs. En voici une nouvelle preuve.
Le livre s'ouvre par un prologue montrant deux jeunes Hongrois en train de chercher dans les ruines d'un hôpital militaire des armes qu'ils pourront revendre. L'intrigue principale, elle, se déroule d'avril à juin (la mention du Sommet de Copenhague incite à penser que c'est en 2009). Pendant longtemps, elle ne fait que nous présenter isolément des personnages qui n'entretiennent aucun rapport. Natasha est une Ukrainienne sous le coup d'une action judiciaire, au Danemark, qui menace de la renvoyer dans son pays, laissant derrière elle Rina, sa fille de sept ans, dans un foyer en forme de camps pour réfugiés. Jørgen Schou-Larsen, ancien chargé de l'urbanisme à la mairie maintenant à la retraite, cherche à protéger post-mortem sa femme d'éventuelles folies financières. À Budapest, l'étudiant rom Sandor Horvath (alias Rezmüves) assiste à une manifestation du Jobbik, le parti d'extrême droite local, tandis que Tamás, son petit demi-frère, lui emprunte son ordinateur pour se connecter à un site de trafic d'armes (ce qui vaut à son aîné d'être interrogé par la police), avant de partir au Danemark avec deux millions de forints empruntés à un potentat rom local ; et Sandor sera bientôt obligé par ce dernier à aller rejoindre son frère, car il s'inquiète pour sa mise de fonds. L'infirmière danoise Nina Borg, elle, participe à un réseau d'aide aux immigrés, avec Peter Erhardsen, un médecin. Khalid Hosseini est soupçonné de menées islamistes par la police danoise. Tous ces gens vont finir par être mêlés à la même affaire, celle du vol – et pas n'importe lequel – montré au début. Au total, on peut dire qu'il ne s'agit pas vraiment d'un roman policier, puisqu'il n'y a pas de crime véritable (tout au plus des intentions criminelles), de coupable ni d'enquête. Il s'agit plutôt d'un thriller d'épouvante basé sur le danger de la radioactivité, la condition des Rom un peu partout en Europe, le sort des immigrés, clandestins ou non, la paranoïa antiterroriste, etc. L'intrigue est un peu prévisible mais il faut reconnaître qu'elle est bien concoctée et que cette histoire de "bombe sale" (y en aurait-il des "propres" ?) fait froid dans le dos, car elle n'est que trop plausible. On peut seulement regretter qu'elle soit un peu gâtée par une fin outrageusement dramatique et quelques bons sentiments.

Citation

Qu'est-ce qu'une bombe sale a de plus qu'une bombe traditionnelle ?

Rédacteur: Le Huron svécomane vendredi 19 septembre 2014
partager : Publier dans Facebook ! | Publier dans
MySpace ! |

Pied de page