L'Empreinte du soupçon

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Roman - Policier

L'Empreinte du soupçon

Énigme - Assassinat MAJ lundi 08 décembre 2014

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit



Prix: 22 €

Brian Freeman
The Bone House - 2011
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Jacques Martinache
Paris : Presses de la Cité, octobre 2014
426 p. ; 23 x 14 cm
ISBN 978-2-258-09835-0
Coll. "Sang d'encre"

Incertitude(s)

Les choses ne sont pas toujours ce qu'elles semblent être. C'est déjà le cas dans la réalité, mais cela l'est peut-être encore plus dans le monde du roman policier. Ici, c'est Glory, une jeune adolescente un peu facile, que l'on retrouve morte sur une plage de Floride. Qui est coupable ? Son petit ami, le barman de l'hôtel où elle séjournait ou bien Mark Bradley, un professeur déjà accusé d'attouchements sur la sœur de la défunte ? Surtout, de quoi ou de qui avait-elle peur ? Cab Bolton, l'inspecteur chargé de l'enquête, se focalise sur le professeur, qui a un comportement étrange, et décide de le suivre dans le Wisconsin, la région où il habite. Là-bas, l'enquête se complique car les investigations révèlent leur lot de surprises : la morte semble avoir été témoin de l'incendie criminel d'une maison des années plus tôt non loin d'un lieu appelé la Porte des Morts. Y a-t-il un rapport ? Si oui, pourquoi le meurtrier aurait-il attendu si longtemps ?
Brian Freeman ne se contente pas de ces quelques pistes mais multiplie tout au long du roman des digressions, des fausses pistes, des retournements de situation qui rendent la réalité confuse : un témoin se manifeste ? Il meurt quelques minutes avant le passage du professeur, qui devient un coupable de plus en plus idéal. Chaque chapitre ou presque renvoie au titre et offre un soupçon supplémentaire sur le suspect central ou au contraire ouvre de nouvelles pistes vers des gens que l'on croyait complètement innocents deux pages auparavant.
Évidemment, dans le lot, certains de ces rebondissements semblent moins crédibles mais Brian Freeman sait au moins, à travers un style simple, limpide et visant l'efficacité, les faire glisser pour que le lecteur ne lâche pas son roman. Cette fluidité et ce ton neutre permettent de présenter des personnages simples - un policier teigneux, un shérif local borné, des adolescentes qui flirtent avec des pères de famille lors de cours de gym ou de danse, un beau ténébreux et son épouse enamourée mais qui peu à peu doute, une populace prompte à lyncher, deux anciens du Vietnam liés par leur passé commun... -, mais qui sont autant de silhouettes classiques d'un univers identifié sur une trame narrative mené tambour battant (avec la tempête finale sur une île tandis que les gentils et les méchants se pourchassent). L'Empreinte du soupçon remplit les conditions d'une lecture policière de bonne facture, mais sans trait de génie, ni envolée spectaculaire, et le bon artisan qu'est Brian Freeman nous offre une agréable et honnête copie.

Citation

Il était allé ouvrir. Amy eut envie de pleurer1NBSP.: les secours étaient si proches et cependant hors de sa portée.

Rédacteur: Laurent Greusard lundi 08 décembre 2014
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