L'Ombre

Il s'installa au comptoir et commanda un café et un 'suspendu', tradition locale aux origines oubliées : vous commandiez deux cafés, payiez deux cafés, mais on ne vous en servait qu'un ; le second demeurait 'suspendu', pour un désargenté qui passerait plus tard, boirait son café sans savoir qui le lui offrait. Us et coutumes d'un temps jadis, lorsque générosité et solidarité ne nécessitaient nulle retape médiatique.
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vendredi 29 mars

Contenu

Roman - Thriller

L'Ombre

Fantastique - Psychologique - Tueur en série MAJ lundi 13 avril 2015

Note accordée au livre: 1 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 19 €

Stephen Lloyd Jones
The String Diaries - 2013
Traduit de l'anglais par Pierre Szczeciner
Paris : Super 8, janvier 2015
536 p. ; 21 x 15 cm
ISBN 978-2-37056-021-6

Fantastique en toc

Hannah Wilde fuit dans la nuit avec sur le siège avant passager siège de sa voiture son mari poignardé et sa fille endormie sur la banquette arrière. Épisode d'une longue bataille sur plusieurs générations, une histoire qui a ses origines dans la légende : celle des Eleni, une race de métamorphes quasi-immortels hongrois qui furent censément détruits lors de la Purge, un pogrom mené par les humains. Or tous n'ont peut-être pas disparu. Mais comment lutter contre un ennemi capable de prendre toutes les apparences ?
Stephen Lloyd Jones pour son premier roman opte pour un point de départ qui sent bon le Graham Masterton de la grande époque, et le début qui rappelle les grandes heures du film noir est prometteur... jusqu'à un certain point. Car, par la suite, il ne se passe quasiment rien pendant environ deux cents pages, sinon des flashbacks qui ne font que noyer le poisson, surtout que le personnage le plus sympathique reste secondaire ! Au moins, lorsque l'on base tout sur son "méchant", on est en droit à ce que celui-ci soit mémorable, or l'auteur en dit trop ou pas assez : un loooooong développement sur ses origines en fait un vulgaire violeur infantile aux motivations assez minces, et après avoir perdu du temps sur ses origines, il ne réapparaît que pour faire monter la sauce - comment vit-il ? Comment s'est-il adapté au monde moderne ? Mystère. Et la fin introduit subitement des conflits entre immortels bla-bla-bla qui donne à croire que l'auteur a vu la série Twilight en cours d'écriture, quitte à balancer des enjeux soudain sortis d'un chapeau jusqu'à une fin mélodramatique en diable ressortant le bon vieux cliché de la mère-courage. Le pire, c'est qu'outre le début, il y a de bonnes choses, comme la paranoïa des personnages confrontés au fait que personne n'est peut-être ce qu'il prétend être ; quant au style, la traduction l'aurait plutôt amélioré... Bref, un premier roman maladroit, monté à la va-comme-je-te-pousse avec des ingrédients jetés dans un chaudron sans les relier entre eux, qui aurait eu besoin d'un bon travail éditorial. Anathème pour la profession qui considère normal de balancer des textes inaboutis à un public que les pires hollywooderies a habitué à se contenter d'histoires sans queue ni tête racontées n'importe comment, quitte à se ramasser les bides sanglants qui ont émaillé ces dernières années (mais un seul succès suffit au système à justifier de sa propre existence sans rien changer...). Pas sûr qu'à long terme la recette soit gagnante...

Citation

Elle n'avait pas peur de mourir. Peut-être était-ce d'ailleurs là son seul avantage face au monstre qui les pourchassait : elle n'accordait plus la moindre valeur à sa propre vie.

Rédacteur: Thomas Bauduret mercredi 01 avril 2015
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