Mygale

Je me représentai la fusillade, spéculai sur le mobile du tueur et le passé des victimes, songeai à la position de leurs corps, à l'emplacement des entrées et sorties de balle, aux marques au fer rouge sur Pinkney.
Miles Corwin - Midnight Alley
Couverture du livre coup de coeur

Coup de coeur

Éclipse totale
Harry Hole a été exclus de la police, ce qui ne l'empêche pas de couler des jours heureux, bouteille ...
... En savoir plus

Identifiez-vous

Inscription
Mot de passe perdu ?

jeudi 18 avril

Contenu

Roman - Noir

Mygale

Psychologique - Enlèvement MAJ lundi 17 août 2009

Note accordée au livre: 5 sur 5

Poche
Réédition

Tout public

Prix: 5,5 €

Thierry Jonquet
Paris : Folio, février 1999
160 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-07-040801-9
Coll. "Policier", 52

Actualités

  • 14/07 Jeux: Gagner des places de cinéma pour La Piel que habito
  • 18/04 Cinéma: Croisette k-librée (Festival de Cannes)
    Du 11 au 22 mai aura lieu le 64e Festival de Cannes. Bien au-delà des dix jours durant lesquels il enflamme la Croisette cannoise, ce rendez-vous cinématographique d'ampleur et de renommée internationales monopolise l'attention de tous les professionnels du cinéma - et de toux ceux que le Septième art passionne. C'est aussi un point de mire médiatique qui attire à lui les regards les plus potiniers...
    Parmi les quarante-neuf films que compte cette année la sélection officielle, cinq sont des adaptations littéraires, annonce le magazine Livres Hebdo. L'une d'elles surtout nous a touchés, celle que le réalisateur Pedro Almodovar a faite du roman Mygale, de Thierry Jonquet. Intitulé La piel que habito, le film est en lice pour la palme d'or et devrait sortir en novembre dans les salles françaises.
    En outre, nous remarquons dans cette sélection 2011 le film du Danois Nicolas Winding Refn, tiré du roman de James Sallis pâru chez Rivages en 2006, Drive.
    Liens : Thierry Jonquet |James Sallis

  • 02/04 Édition: Parutions de la semaine - 2 avril
  • 10/08 Nécrologie: Et Thierry Jonquet s'éteignit

Les toiles de Thierry Jonquet

Richard Lafargue est un chirurgien esthétique qui promène ici et là Ève, une femme qu'il embastille tous les soirs, tirant scrupuleusement les trois verrous de sa porte. Viviane, est la fille de Richard Lafargue, internée dans une institution psychiatrique, sujette à des crises au cours desquelles elle se lacère le visage à l'aide de ses ongles qu'elle n'a pourtant pas. Alex Barny est un être frustre. Videur de boîtes de nuit, il vient de commettre un hold-up, et a tué un flic. Il se cache en attendant de partir en Amérique du Sud avec un magot pour l'instant de quatre millions. Vincent Moreau, l'ami d'Alex Barny, a disparu il y a quatre ans. Seule sa moto a été retrouvée.
Tel est le point de départ du roman que Thierry Jonquet décompose en trois parties : "l'araignée", "le venin" et "le poison". L'on devine très vite que toutes ces personnes ont un point commun. Patiemment, Thierry Jonquet tisse une toile aux fils collants, spongieux, élastiques où alternent souvenirs en italique et présents plombés.
Ève n'est pas seulement cloitrée. Car Richard est un pervers qui la jette dans les bras d'autres hommes, l'humilie, l'observe derrière un miroir sans teint, est témoin d'une violence qu'elle-même semble subir sans aucune révolte. L'on devine le poids de ses pêchers. L'on devine également les affres qui submergent Richard Lafargue. Mais que vient faire Alex Barny dans cette tragédie grecque aux non-dits mauriacesques ? Qui est "Mygale", cet autre être maléfique qui, il y a quatre ans, a enlevé Vincent, l'a modelé de toutes parts, le maitrise tel le Maître des marionnettes ? La réponse se trouve en un Thierry Jonquet qui incise à la manière d'un chirurgien l'âme humaine pour mieux en faire resurgir un poison noir et virulent : la vengeance ! Ce roman époustouflant, qu'on lit sans aucune respiration apparait libre de toute fioriture. Chaque mot, chaque phrase, est juste à sa place dans un texte court mais dont la teneur et la qualité s'installe pour longtemps dans une parcelle de notre mémoire.


On en parle : 813 n°107 |813 n°108 |L'Indic n°23

Citation

Tu l'appelais "Mygale", en souvenir de tes terreurs passées. Mygale, un nom à consonance féminine, un nom d'animal répugnant qui ne cadrait pas avec son sexe ni au raffinement extrême qu'il savait montrer dans le choix de tes cadeaux...

Rédacteur: Julien Védrenne jeudi 13 août 2009
partager : Publier dans Facebook ! | Publier dans
MySpace ! |

Pied de page