La Bête et la Belle

Les Apaches aussi ont un code. Le voici : le plus fort, c'est celui qui tue le plus de monde. Après lui vient le plus grand voleur. Et en troisième position - mais c'est aussi une force -, le plus grand menteur. Vous me suivez ? Comment voulez-vous qu'un homme comme Busby puisse traiter avec des gens pareils ? Son indulgence, ils en rient. Ils la voient comme une faiblesse. Ils ne comprennent qu'une seule chose : la force.
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Roman - Noir

La Bête et la Belle

Psychologique - Social MAJ lundi 17 août 2009

Note accordée au livre: 5 sur 5

Poche
Réédition

Tout public

Prix: 5,5 €

Thierry Jonquet
Paris : Folio, septembre 1999
156 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-07-040862-0
Coll. "Policier", 106

Fait divers d'Altay-II

À Altay-II, le Vieux Léon traîne ses guêtres et sa carcasse dans la rue. Il dort à droite, à gauche. Grignote d'un rien les restes des poubelles. Aussi, quand le Coupable l'accueille dans son appartement, le Vieux Léon trouve un ami, et entend bien lui rester fidèle. Le Coupable est instituteur. Il a deux tenues vestimentaires dont une est toujours propre et repassée. Il fait ses achats à la Camif, et ses courses quotidiennes au supermarché, sauf sa viande qu'il achète à la boucherie.
Le Coupable a été marié à une jeune femme qui travaillait dans le même établissement que lui. Seulement, il ne la supportait plus car il la trouvait frivole et hautaine. En plus, elle se faisait trousser par les premiers venus. Alors, il l'a tuée, découpée et mise dans le congélateur de la cuisine. Après, il a fait croire qu'elle était repartie dans son pays. Il a commencé à entasser des sacs poubelle devant pour cacher le congélateur. Le Coupable a une passion : les trains miniatures. Il passe son temps à monter des maquettes. À faire circuler ses trains. Le paysage évolue car les sacs poubelle se multiplient. Bleus et rouges, ils envahissent le couloir. Le Coupable crée un canyon. Ça commence à puer. Ça suinte. Le mobilier laisse la place aux immondices. Les toilettes sont détraqués alors on pisse et on chie dans des bouteilles en plastique qu'on entrepose soigneusement. Seulement voilà, on a beau être au dernier étage d'un immeuble, il y a toujours des importuns pour montrer le bout d'un nez titillé par l'odeur nauséabonde. Et les deux compères dérangés ne souhaitent pas l'être, dérangés. Alors ça zigouille. Jusqu'au jour où ça coince, et que le policier Gabelou entre en scène.
Avec La Bête et la Belle, Thierry Jonquet nous délivre un roman structuré où la folie fait des enfants. Roman psychologique qui nous emmène au plus profond de la schizophrénie, mais roman également qui nous montre que la surprise n'a pas de limites. Roman à trois voix avec un journal intime enregistré, La Bête et la Belle est aussi un ouvrage où le lecteur se perd consciemment dans les méandres créés par un Thierry Jonquet au meilleur de sa forme littéraire. Forme littéraire qu'il multiplie à outrance avec un final d'apothéose où vient s'ajouter un vocabulaire animalier étonnant.


On en parle : La Vache qui lit n°139

Citation

Au moment de l'accident, la gourde de plastique était remplie de Fanta orange. Le Commis reçut une giclée sucrée en plein visage, sans que l'on puisse dire si cela avait adouci son agonie, au demeurant fort brève.

Rédacteur: Julien Védrenne samedi 15 août 2009
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