L'Innocence des bourreaux

Ils roulent sur une piste défoncée, et chaque secousse déclenche une série de douleurs. Allongés sur le ventre à même le plancher du van, yeux bandés et mains ligotées dans le dos, les quatre hommes subissent le trajet le plus terrifiant de leur existence.
Karine Giébel - Trauma(s)
Couverture du livre coup de coeur

Coup de coeur

La Cité sous les cendres
Dix ans ont passé depuis que Danny Ryan et son fils ont dû fuir Providence et la vengeance d'une fami...
... En savoir plus

Identifiez-vous

Inscription
Mot de passe perdu ?

mercredi 09 octobre

Contenu

Roman - Noir

L'Innocence des bourreaux

Social - Huis-clos - Prise d'otage MAJ jeudi 25 juin 2015

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 18,5 €

Barbara Abel
Paris : Belfond, mai 2015
320 p. ; 23 x 14 cm
ISBN 978-2-7144-6029-5

Noir choral

Le hasard rassemble plusieurs personnes d'horizons divers dans une supérette comme il en existe à chaque coin de rue. Sauf que c'est ce moment que choisit Jo le camé en manque pour braquer la caisse. Voilà des gens ordinaires aux mains d'un preneur d'otage aussi dangereux que novice. Et ce n'est que le commencement...
On ne peut pas reprocher à Barbara Abel de se répéter : là où Après la fin avait un bon scénario mais pêchait au niveau des personnages, ceux-ci sont au cœur de ce roman choral rassemblant plusieurs êtres ordinaires en situation extraordinaire. Car le début de ce roman pourrait être un de ces faits divers affreusement banals livrés à quelques vagues "sons" sur les radios avant de disparaître des radars. Sauf que l'intrigue, loin de se contenter d'un huis-clos prend soudain des directions inattendues qu'il serait criminel de déflorer au fur et à mesure que les acteurs du drame se dévoilent, parfois dans leur lâcheté, mais aussi leur humanité. Peu à peu se dessine à nouveau la thématique de la mère-courage devenant monstrueuse qui était au centre du Après la fin précité. Le tout avec une langue sèche et précise claquant comme un coup de fouet et, à trois cent quatorze pages, Barbara Abel ne cherche pas à étirer ses péripéties. Une réussite donc pour fêter le changement d'éditeur de la romancière.

Citation

Jo se nourrit de sa terreur, se remplit des émanations d'épouvante qui suintent d'elle, sa peau, le tressaillement de ses muscles, les spasmes de sa respiration. Il savoure sa puissance, se délecte de sa force. Il étanche sa soif d'exister. Pour la première fois de sa vie, il est le maître du monde.

Rédacteur: Thomas Bauduret mardi 02 juin 2015
partager : Publier dans Facebook ! | Publier dans
MySpace ! |

Pied de page