Au nom du fric

Il ne savait plus, mais c'était le rêve qui semblait symboliser pour lui l'état dans lequel il se trouvait. Un homme qui aimait son pays, mais qui détestait ce que ce pays était devenu. Un homme qui avait forgé dans l'armée des amitiés plus fortes que tout ce qu'il aurait pu imaginer, mais qui ne supportait plus la vue de l'uniforme qu'il portait.
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vendredi 29 mars

Contenu

Roman - Thriller

Au nom du fric

Finance MAJ vendredi 19 juin 2015

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 18,5 €

Pascal Thiriet
Paris : Jigal, mai 2015
240 p. ; 21 x 14 cm
ISBN 979-10-92016-37-6
Coll. "Polar"

Dallas-sur-Seine

Chez les Du Tylleux, on est riche de père en fils. Sauf que Aymé et Dante, les fils d'Hercule, le patriarche, ne l'aident guère. C'est pourquoi, à sa fête de cinquante-cinquième anniversaire, il décide de lancer un concours entre les deux : seul le plus méritant héritera de l'empire familial. Mais lorsque les gains se chiffrent en millions, il n'y a plus ni famille ni loyauté qui tienne et tous les coups tordus sont permis. Blasphème, la belle Franco-libanaise qu'Hercule a pris sous son aile et qui lui sert de bras droit, pipe le jeu à l'aide de l'informaticien Sun tzi, surnommé Zéro-Zéro-Un : le patriarche pourra surveiller en temps réel les entourloupes de ses fils. Lorsqu'une ex-basketteuse que Blasphème a pris en sympathie et les inévitables Chinois s'en mêlent, le jeu passe à la vitesse supérieure...
Il est très curieux de voir chez Jigal ce qui ressemble à un thriller financier de l'ère des Sulitzer ! Les ingrédients sont connus : fric, sexe et stupre, et un usineur patenté aurait pu en tirer cinq cents pages de bling-bling épate-bourgeois destiné aux têtes de gondole, mais on se doute que l'auteur de J'ai fait comme elle a dit brouille les cartes, se rapprochant plutôt de l'univers d'un Jean-Hugues Oppel. D'abord en refusant tout manichéisme facile, ses personnages sont juste humains (à part un bel exemple de salaud), et leurs magouilles certainement pas pires que ce qui se fait dans la soi-disante bonne société. Ensuite par le rythme : deux cent trente pages bien tassées font qu'il n'y a pas un temps mort. Au point même que, paradoxalement, il faut bien se souvenir de qui est qui, et qui fait quoi au milieu de ce tourbillon ! Enfin, par un humour idiosyncrasique, mordant, féroce même (ne serait-ce que les noms des personnages, certainement pas innocents), parsemant les pages de petits bonheurs d'écriture qui font mouche avec une précision de sniper. Comme quoi, même si la recette est connue, un bon cuisinier pourra trouver une nouvelle façon d'assaisonner les ingrédients...

Citation

Couper la parole à quelqu'un qui a du mal à se décider à parler, c'est comme faire un croche-pied à un parachutiste. Ça aide.

Rédacteur: Thomas Bauduret jeudi 18 juin 2015
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