Les Derniers jours du Condor

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lundi 04 novembre

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Roman - Espionnage

Les Derniers jours du Condor

Politique - Psychologique - Complot MAJ mercredi 30 septembre 2015

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 21,5 €

James Thomas Grady
Last Days Of the Condor - 2015
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Hubert Tézenas
Paris : Rivages, septembre 2015
378 p. ; 23 x 16 cm
ISBN 978-2-7436-3333-2
Coll. "Thriller"

Actualités

  • 05/09 Site Internet: Cercle polar sur Télérama
    À un rythme aléatoire qui oscille entre le mensuel et le bimensuel, sur le site de Télérama, Christine Ferniot et Michel Absecat animent l'émission radiophonique Cercle polar. Le plus souvent, il s'agit pour les deux journalistes littéraires de présenter en une quinzaine de minutes deux romans qui ont suscité leur attention, mais parfois ils laissent la parole à un, voire deux romanciers pour une interview sans limite de temps. Nous allons revenir progressivement sur les émissions passées afin de vous faire (re)découvrir avec le recul, les choix de Cercle polar.

    Liste des émissions Cercle polar :

    #180 (11/06/2016) : L'Enfer est au bout de la nuit, de Malcom Mackay (Liana Lévi), Une offrande à la tempête, de Dolorès Redondo (Mercure de France) & Cat 2.15, d'Antonin Varenne (La Manufacture de livres).
    "Pays basque, Guyane ou Écosse... trois destinations et trois ouvrages au programme de Cercle Polar, l'émission qui voyage dans tous les pays du noir."
    Lien vers l'émission (16:55)

    #179 (28/05/2016) : Entretien avec François Guérif.
    "Il est le créateur de 'Rivages-Noir', qui vient de publier son n° 1000. James Ellroy, Dennis Lehane, Hervé Le Corre... et bien d'autres encore nous on émus, et cela grâce à lui. François Guérif est l'invité de Cercle Polar."
    Lien vers l'émission (36:26)

    #178 (23/04/2016) : Meurtres rituels à Imbaba, de Parker Bilal (Le Seuil), Rural noir, de Benoît Minville (Gallimard) & Les Enfants du Cap, de Michèle Rowe (Albin Michel).
    "Trois ouvrages au programme de Cercle Polar aujourd'hui et trois voyages inhabituels : au Cap avec Michèle Rowe, au Caire avec Parker Bilal, mais aussi à Tamnay-en-Bazois en compagnie de Benoit Minville."
    Lien vers l'émission

    #177 (09/04/2016) : Entretien avec Richard Price pour son nouveau roman The Whites (Presses de la Cité).
    "Cercle Polar reçoit l'un des plus grands écrivains américains contemporains. Avec son dernier roman en noir et blanc, The Whites, Richard Price ne déçoit pas."
    Lien vers l'émission (18:39)

    #176 (04/04/2016) : Le Lagon noir, d'Arnaldur Indridason (Métailié) & Condor, de Caryl Férey (Gallimard).
    "Caryl Férey est un écrivain voyageur qui a choisi le roman noir pour rendre compte de ce qui l'agite. Il parcourt les pays qu'il met en scène, loin des chemins touristiques, en dresse une géographie intime [...] Arnaldur Indridasson aime mener deux intrigues de front et s'appuyer à la fois sur l'histoire de son pays et ses secrets plus intimes. Mais ce qui fait le charme principal de cet excellent roman policier, c'est le plaisir ressenti à accompagner un héros dont nous connaissons en partie l'avenir."
    Lien vers l'émission (20:41)

    #175 (12/03/2016) : Berlin 49, de Joseph Kanon (Le Seuil) & Le Grand jeu, de Percy Kemp (Le Seuil).
    "Deux romans d'espionnage, deux merveilles d'aventure et de réflexion philosophique au passage."
    Lien vers l'émission (18:56)

    #174 (27/02/2016) : Entretien avec Giancarlo De Cataldo.
    "Giancarlo De Cataldo, magistrat, écrivain, auteur du fameux Romanzo criminale qui l'a propulsé à l'avant-scène du roman noir, poursuit son portrait ravageur de Rome en capitale de la mafia avec son nouveau roman, écrit avec le journaliste Carlo Bonini, Suburra. Le roman est passionnant et nous avions mille questions à lui poser. Il est l'invité de Cercle polar."
    Lien vers l'émission (41:00)

    #173 (13/02/2016) : Les Salauds devront payer, d'Emmanuel Grand (Liana Lévi) & Viens avec moi, de Castle Freeman Jr. (Sonatine).
    "Cette semaine, dans notre émission spéciale polar, deux romans au goût corsé."
    Lien vers l'émission (15:57)

    #172 (23/01/2016) : Il reste la poussière, de Sandrine Collette (Denoël) & Plateau, de Franck Bouysse (La Manufacture de livres).
    "Deux auteurs français pour commencer cette année 2016. Deux romans aux inspirations cousines, les grands espaces sauvages, la rudesse du monde qu'ils mettent en scène, la noirceur de leur vision, l'approche intimiste, au plus près des personnages... Sandrine Collette et Franck Bouysse sont deux valeurs qui montent."
    Lien vers l'émission (17:43)

    #171 (02/01/2016) : Les Portes de l'enfer, de Harry Crews (Sonatine) & Épilogue meurtrier, de Pétros Márkaris (Le Seuil).
    "Un inédit d'Harry Crews qui nous entraîne dans les tréfonds d'une cour des miracles du sud des États-Unis et une suite aux aventures du commissaire Kostas Charitos, flic athénien désabusé aux prises avec la dure réalité grecque."
    Lien vers l'émission (14:43)

    #170 (21/12/2015) : Les Infâmes, de Jax Miller (Flammarion) & Le Fils, de Jo Nesbø (Gallimard).
    "Deux histoires de vengeance et de rédemption, deux textes parfaitement vissés, virtuoses et violents : multiplicité des personnages, sens du rythme, rage et énergie, le roman noir au mieux de sa forme."
    Lien vers l'émission (18:09)

    #169 (21/11/2015) : Ténèbres, ténèbres, de John Harvey (Rivages).
    "Pour dire adieu à Charlie Resnick, le héros de John Harvey, il fallait bien une émission toute entière. Hommage à un personnage courageux, mélancolique et solitaire."
    Lien vers l'émission (12:41)

    #168 (07/11/2015) : La Quête de Wynne, de Aaron Gwyn (Gallmeister) & Le Premier mai tomba la dernière neige, de Jan Costin Wagner (Jacqueline Chambon).
    "Amateurs de textes singuliers, hors des sentiers battus, arrêtez-vous. Voici deux romans subtils, à la poétique sombre, difficilement classables comme tous les livres hors du commun : La Quête de Wynne de l'Américain Aaron Gwyn. Roman noir, roman de guerre, et surtout western bien qu'il se passe dans l'est de l'Afghanistan. Et Le Premier mai tomba la dernière neige, le nouveau roman de l'Allemand Jan Costin Wagner, désespéré et tendre, aussi beau que les précédents."
    Lien vers l'émission (15:37)

    #167 (24/10/2015) : Entretien avec James Grady pour son nouveau roman Les Derniers jours du Condor (Rivages).
    "Invité spécial du Cercle polar, James Grady a accepté de répondre à toutes les questions : espionnage, roman noir, adaptation cinéma. Sans oublier de parler d'une Amérique qu'il ausculte depuis trente-cinq ans à travers son héros, le Condor."
    Lien vers l'émission (18:45)

    #166 (10/10/2015) : Entretien avec Patrick Pécherot pour son nouveau roman Une plaie ouverte (Gallimard).
    "Patrick Pécherot est discret. Il construit patiemment, sans tapage, depuis 1996, une œuvre singulière et attachante, où les coins de rue, les gens, le quotidien, tiennent le premier plan. Il s'intéresse à l'histoire, sociale en particulier, à celle de Paris aussi, à la mémoire et aux traces que laissent les hommes après leur disparition. À l'occasion de son nouveau roman, Une plaie ouverte, qui paraît en 'Série Noire', chez Gallimard, Patrick Pécherot est venu nous rendre visite."
    Lien vers l'émission (30:28)

    #165 (26/09/2015) : Le Contrat Salinger, d'Adam Langer (Super 8) & Le Crime de Julian Wells, de Thomas H. Cook (Le Seuil).
    "Des histoires mettant en scène des auteurs de polar et des journalistes littéraires, c'est tellement tentant ! Et quand la fiction dépasse la réalité, comment résister ? Voici Le Contrat Salinger, d'Adam Langer, et Le Crime de Julian Wells, de Thomas H. Cook."
    Lien vers l'émission (15:51)

    #164 (05/09/2015) : Entretien avec David Lagercrantz, l'auteur de Millenium 4. Ce qui ne me tue pas (Actes Sud).
    "Qui est David Lagercrantz, l'auteur du nouveau Millenium ? Comment a-t-il été choisi ? Est-il sensible aux critiques de ceux qui pensent qu'une suite aux aventures de Lisbeth Salander et Mikael Blomkvist était inutile, et même choquante, si l'on considère que l'auteur de la trilogie initiale, Stieg Larsson, est mort prématurément, en 2004, sans avoir eu le temps de voir ses livres imprimés ? Comment David Lagercrantz a-t-il travaillé pour s'approprier les personnages d'un autre ? Autant de questions (et bien d'autres) auxquelles il a bien voulu répondre pour Cercle polar."
    Lien vers l'émission (30:28)

    #163 (11/07/2015) : Fin d'été, de Johan Theorin (Albin Michel) & Du sang sur la glace, de Jo Nesbø (Gallimard).
    "Le polar scandinave a le vent en poupe, les éditeurs surfent sur la vague et les romans sous ce label ne sont pas toujours à la hauteur de sa réputation. Pas de panique, les deux que nous vous proposons valent le détour et leurs auteurs ont largement fait leurs preuves. Fin d'été du Suédois Johan Theorin et Du sang sur la glace du Norvégien Jo Nesbø méritent votre attention. Et peut-être même une petite place dans vos bagages pour les vacances !"
    Lien vers l'émission (16:15)

    #162 (27/06/2015) : Hommage à Jean Vautrin & Prendre Lily, de Marie Neuser (Fleuve).
    "Un au revoir à l'écrivain talentueux et à l'homme engagé que fut Jean Vautrin. Et, cela n'aurait pas été pour lui déplaire, un zoom sur la nouvelle génération du polar avec Prendre Lily, de Marie Neuser. Un thriller lent, très addictif."
    Lien vers l'émission (13:33)

    #161 (13/06/2015) : Pukhtu, de D.O.A. (Gallimard) & Derrière les panneaux, il y a des hommes, de Joseph Incardona (Finitude).
    "Attention chefs-d'œuvre ! Sans vouloir en faire trop (ce n'est pas notre genre), les deux romans que nous vous proposons dans cette émission sont vraiment hors du commun. Écrits par deux auteurs français de la même génération, leur ambition littéraire est vraiment singulière. Et le pari est gagné dans les deux cas. À lire d'urgence !"
    Lien vers l'émission (14:15)

    #160 (04/05/2015) : Toutes les vagues de l'océan, de Víctor del Árbol (Actes Sud) & La Fille du train, de Paula Hawkins (Sonatine).
    Lien vers l'émission (15:29)


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Souriez, vous êtes surveillé

Ce n'est pas parce que l'on est paranoïaque que le monde entier ne nous en veut pas. C'est en se basant sur cet adage que l'agent spécial nommé le Condor a réussi à survivre sur plusieurs décennies. Aujourd'hui, diminué, il a tellement de secrets d'État dans sa tête qu'il est constamment sous médicaments, qu'il est surveillé par une équipe dont le but est de vérifier qu'il ne fait pas de vagues, et surtout qu'il ne prévoit pas de trahir. Un soir, en sortant du travail, le Condor se rend compte qu'il est suivi par une mystérieuse voiture blanche. Arrivé chez lui, il reçoit la visite de ses deux agents traitants qui deviennent inquiets car ce ne sont pas eux qui ont lancé cette filature supplémentaire. Tout se complique lorsque, en allant l'interroger, le conducteur de la voiture s'enfuit. Quelqu'un essayerait-il de kidnapper le Condor ? Quelques heures plus tard, alors qu'il croit que la situation est redevenue normal, en rentrant chez lui le Condor a la désagréable surprise de découvrir l'un des agents traitants chargés de le surveiller torturé dans son salon. Il prend alors la fuite...
Ultime volet d'une trilogie qui reprend le même personnage, mais qui peut également se lire de manière indépendante, Les Derniers jours du Condor accentue encore plus, si cela était possible, l'atmosphère étouffante du monde contemporain, de sa surveillance généralisée, des complots cachés à l'intérieur des complots. Le style de James Grady, qui s'ingénue à développer des détails sur les mesures d'espionnage et de contre-espionnage, à décrire de manière entomologique les mille et une précautions que prennent chacun des agents pour assurer leur sécurité, et les solutions de repli, va jusqu'à annoncer une masse d'éléments qui ne serviront pas, mais qui auraient pu servir. Face à une machine de plus en plus folle (et ce troisième volet décrit dans ses dernières pages cette démesure des temps modernes, lorsque les développements technologiques démultiplient la puissance potentielle des volontés humaines), le roman raconte comment, malgré les difficultés, un homme peut s'opposer au système hyper-sécuritaire qui s'est mis en place depuis le 11-Septembre. Mais James Grady sait raconter une histoire et faire vivre en quelques lignes des personnages secondaires (ici, la femme du binôme policier de surveillance ou son amant, une bibliothécaire, un chef de bureau des services secrets) et est tout à fait à l'aise pour décrire une scène d'actions mouvementées de manière crédible (une attaque dans le métro, un tueur à bicyclette).
Lorsque Les Six jours du Condor parut, il fut loué et adapté au cinéma par Sydney Pollack avec Robert Redford et Faye Dunaway. Ce nouveau roman mérite autant de louange même si le doute, la suspicion et la réticence que l'auteur manifeste auprès des surveillances omnipotentes actuelles, le fait que l'administration détruise ses employés avec des médicaments pour qu'ils ne révèlent pas les secrets dont ils sont dépositaires, lui donneraient une odeur de soufre auprès des décideurs cinématographiques.

Citation

Bien sur, l'envoi d'une équipe de surveillance ne signifiait pas forcément qu'on voulait l'assassiner, ni juste le surveiller : ces inconnus qui marchaient autour de lui, à l'abri de leur parapluie sur un trottoir de Capitol Hill, pouvait aussi être un commando de ravisseurs par lequel il s'était laissé encercler.

Rédacteur: Laurent Greusard vendredi 23 décembre 2016
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