Reviens Anaïs !

Je découvre que j'aime ça : trouver la teinte, trouver le ton, l'odeur d'une phrase
Max Obione - Le Jeu du lézard
Couverture du livre coup de coeur

Coup de coeur

La Cité sous les cendres
Dix ans ont passé depuis que Danny Ryan et son fils ont dû fuir Providence et la vengeance d'une fami...
... En savoir plus

Identifiez-vous

Inscription
Mot de passe perdu ?

mercredi 09 octobre

Contenu

Roman - Thriller

Reviens Anaïs !

Économique - Médical - Complot MAJ lundi 07 septembre 2015

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 15 €

Laurent Maillard
Paris : Les Contrebandiers, juin 2015
140 p. ; 21 x 14 cm
ISBN 978-2-915438-63-5
Coll. "Petite noire"

On ne peut jamais avoir la paix !

Il existe vraiment des gens qui ont le don pour se mettre dans des situations très difficiles. C'est notamment le cas d'Aurélie Van-Root. Cette ex-terroriste appointée par les milieux extrémistes a décidé de faire profil bas et de se cacher, surtout depuis qu'elle est poursuivie sans répit par la tenace capitaine de police Marina Ferreira. Alors, elle se déguise, et elle fait des petits boulots à la limite de la légalité, aux frontières de l'existence sociale reconnue. Employée dans une entreprise de nettoyage, elle a la désagréable surprise d'apprendre un soir que l'une de ses nouvelles copines vient de percuter avec sa voiture une petite fille qui fuit on ne sait exactement quoi. Cette petite, Anaïs, fille tient dans la main une seringue provenant justement d'un laboratoire où l'entreprise d'Aurélie fait le ménage... Comme un tueur frappadingue recherche la petite fille, que l'enquête pourrait aussi s'approcher des milieux du gangstérisme, Aurélie Van-Root comprend qu'elle doit comprendre ce qui se passe et tout détruire avant que la police ne vienne fourrer son nez dans l'affaire et qu'elle-même soit retrouvée.
Comme dans ses volets précédents, Laurent Maillard mène une intrigue virevoltante, qui ne s'arrête jamais. Le récit est ponctué par la poursuite entre les deux femmes (la terroriste et la policière) qui sert de toile de fonds. On suit avec attention cette plongée dans la France d'en bas, celle des femmes sans qualification, un peu paumées, qui doivent survivre dans la jungle du travail. C'est une France des zones industrielles, des métiers sans avenir, des hommes qui veulent une relation sexuelle rapide, sur un coin de table, dans les hôtels de troisième zone et les petits studios minables.
Aurélie Van-Root navigue comme un poisson dans ces eaux troubles, se souciant peu de justice mais est obligée d'en savoir plus pour pouvoir passer sous le radar de la police et de la justice. Son entraînement de terroriste lui permet de s'en sortir. Des eaux troubles balisées (ici, les scandales liés au monde pharmaceutique qui fabriquent des médicaments sans trop se soucier des effets secondaires possibles, mais en s'intéressant beaucoup aux retombées économiques) qui servent à lancer et relancer la vie d'Aurélie afin de créer des aventures menées sans temps mort, comme si Laurent Maillard essayait (et réussissait) à construire une série à la Dobermann, le clinquant en moins et vu à travers un personnage féminin.

Citation

Pour le moment, Aurélie devait absolument se contenir. Ravaler sa haine grandissante. Donner le change en jouant la parfaite pétasse qui s'apprête à faire la gueule à sa copine, à cause de qui tout est chamboulé.

Rédacteur: Laurent Greusard lundi 07 septembre 2015
partager : Publier dans Facebook ! | Publier dans
MySpace ! |

Pied de page