Le Trafic de drogue - Pour un contrôle international des stupéfiants

Bon, personnellement, j'ai du mal à imaginer, il aurait fallu qu'elle fasse un petit saut latéral, en position assise, pour se retrouver recroquevillée sur le dos entre le bidet et le lit, la tête en appui sur le mur, mais elle n'est peut-être pas morte tout de suite, elle a pu essayer de se relever, en vain.
Philippe Jaenada - Au printemps des monstres
Couverture du livre coup de coeur

Coup de coeur

Éclipse totale
Harry Hole a été exclus de la police, ce qui ne l'empêche pas de couler des jours heureux, bouteille ...
... En savoir plus

Identifiez-vous

Inscription
Mot de passe perdu ?

jeudi 28 mars

Contenu

Essai - Policier

Le Trafic de drogue - Pour un contrôle international des stupéfiants

Historique - Géopolitique - Drogue - Trafic MAJ mardi 12 janvier 2016

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 28,9 €

Mario Bettati
Paris : Odile Jacob, janvier 2015
286 p. ; 22 x 14 cm
ISBN 978-2-7381-3187-4

L'État trafiquant

Trente-cinq pour cent des condamnations prononcées en France concernent la drogue. Or, à quatre-vingt-dix pour cent, les interpellations effectuées ne touchent que le cannabis. À lire cette étude, on en reste pantois sur la nature des dangers réels encourus par les populations civiles face à ce que l'on ne cesse de montrer du doigt comme fléau. Un fléau qui en cache de fait un autre, dont le périmètre est bien plus vaste et les conséquences en termes de santé publique bien plus graves : celui de l'alcool et du tabac, ce dernier constituant, aux yeux de l'OMS, la plus grande menace au monde de santé publique. Mais une rente fiscale pour les États, si importantes qu'à leurs yeux, la santé de leurs administrés ne comptent pour rien... Et qu'importe que vingt-huit pour cent des décès provoqués par le tabagisme passif – dont bien évidemment des chercheurs ont tenté un temps d'affirmer qu'il n'existait pas -, concerne des enfants ! La drogue c'est les autres, et c'est l'héroïne ou la cocaïne, en baisse constante depuis vingt ans, ou l'ecstasy dont, il est vrai, la consommation ne cesse de croître par contre. Au point que l'on peut se demander au fond s'il n'y a pas, dans le récit que l'on nous sert, quelques supercheries.
Prenez l'histoire du trafic d'opium par exemple, initié à grande échelle par... l'empire britannique et au plus sommet de son État, contre les dispositions prises par l'empereur de Chine, tout simplement parce que l'empire avait besoin de rééquilibrer sa balance des paiements... La drogue ? Une culture des États, manipulant sans vergogne son marché pour en tirer de juteux profits. Une culture du mensonge qui perdure, si l'on en croit l'étude et ces résolutions jamais prises jusqu'au bout : c'est par exemple la France décidant de ne pas appliquer toutes les dispositions et tout l'arsenal répressif international sur la totalité de ses territoires. On se demande pourquoi. Quant à l'évolution du marché de la drogue, on sera surpris de découvrir qu'aujourd'hui ce sont essentiellement les touristes qui fournissent les bataillons les plus massifs de ce trafic. Le marché mondial devient ainsi de plus en plus "amateur", et les produits de plus en plus nocifs, tant leur qualité baisse en se démultipliant. L'essai va évidemment bien au-delà, construisant une géopolitique des trafics, des répressions, des lois, des plus probantes.

Citation

Dans une échelle de dangerosité de 0 à 100, l'alcool est évalué (par l'OMS) à 72, contre 55 pour l'héroïne et 44 pour le crack...

Rédacteur: Joël Jégouzo vendredi 20 novembre 2015
partager : Publier dans Facebook ! | Publier dans
MySpace ! |

Pied de page