Le Monde d'en-bas

Il créait l'impression qu'il pouvait me regarder droit dans les yeux et me lécher le cul en même temps sans difficulté majeure ni grand désagrément pour lui-même.
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jeudi 28 mars

Contenu

Roman - Policier

Le Monde d'en-bas

Politique - Historique - Braquage/Cambriolage - Urbain MAJ jeudi 03 décembre 2015

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 20 €

Alain Bron
La Celle-Saint-Cloud : In Octavo, septembre 2015
328 p. ; 22 x 15 cm
ISBN 978-2-84878-209-6

Coliques de plomb

Ancien des Brigades Rouges, Ettore Bisulli s'est réfugié dans les sous-sols de Paris où il s'est fait un petit nid — et où il entreprend d'écrire ses mémoires qu'il envoie au compte-goutte à l'éditeur Philippe Néret. Ce dernier enrage de ne savoir qui est l'auteur de son futur succès. Le passé ne tarde cependant pas à rattraper Ettore Bisulli en la personne de Gianfranco Caselli, un ancien camarade de combat, qui réapparait de la plus étrange des façons : celui-ci a le bon goût de passer sous les roues d'un métro. Le commissaire Berthier qui entre alors évoque une ancienne affaire qui a coûté également la vie à un ancien brigadiste. Mais à cette intrigue politique s'ajoute aussi l'épineuse question du butin d'un casse effectué par les Brigades Rouges, et dont on n'a jamais retrouvé le butin...
Le principal défaut de ce nouveau roman d'Alain Bron est sa présentation, qui donne à croire que l'intrigue a pour principal décor le monde souterrain des métros, et traite ainsi de ceux qui y vivent, thème déjà plusieurs fois abordé. Il ne s'agit que d'une infime partie du récit. Sur une intrigue policière assez lâche, il faut le reconnaître, Alain Bron se livre plutôt à un défilé de personnages hauts en couleur, de son policier récurrent et de ses collègues en passant par des apprentis-SDF et un éditeur truculent. Cette faune urbaine témoigne à n'en pas douter d'une certaine influence de Fred Vargas. L'histoire est ponctuée par les extraits de la biographie rédigée par Ettore Bisulli qui devrait séduire ceux qui s'intéressent à l'Italie des années de plomb, traitée ici de façon différente que dans le très bon Antonia de Gildas Girodeau qui, hasard du calendrier, sort quasi simultanément. Il est dommage aussi qu'il faille composer avec certaines longueurs. Avec moins de digressions et une intrigue aux enjeux plus forts, Alain Bron aurait tutoyé l'excellence. Il n'en demeure pas moins un roman très agréable à lire à la qualité narrative supérieure à ce que l'on trouve actuellement ici et là.

Citation

Si je devais résumer l'année 1976 en Italie, ce serait par les mots suivants : 'Nuage de merde, nuage de sang, nuage de pollution.'

Rédacteur: Thomas Bauduret mercredi 02 décembre 2015
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