Sept frères : sept francs-maçons résistants face au mensonge

Il ne pouvait s'agir d'un règlement de comptes ordinaire. C'était de l'acharnement. Une explosion de rage, d'une violence inouïe. Le meurtrier était un volcan de haine. Il n'avait pas simplement assassiné sa victime. Il l'avait pulvérisée, réduite en un tas de chair, sans pouvoir s'arrêter de la mutiler.
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Bande dessinée - Policier

Sept frères : sept francs-maçons résistants face au mensonge

Vengeance - Guerre - Trahison MAJ jeudi 04 février 2016

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 14,95 €

Didier Convard & Jean-Christophe Camus (scénario), Hervé Boivin (dessin)
Delf (coloriste)
Paris : Delcourt, janvier 2016
56 p. ; illustrations en couleur ; 32 x 23 cm
Coll. "Conquistador"

Faux maçon

Ils sont sept frères francs-maçons d'une même loge à avoir été arrêtés entre le 11 et le 12 février 1943 victimes d'une trahison de l'un des leurs. Pour des raisons qui leur appartiennent, tous vont survivre à cette rafle bien particulière. En janvier 1951, chacun reçoit une lettre signée du Vénérable Maître de la Rose Silencieuse les invitant à reformer la loge. Or, ce Grand Maître est censé avoir été tué lors de son interpellation par un officier allemand... À partir de cette histoire habilement ficelée sur fond de trahison au scénario signé Didier Convard et Jean-Christophe Camus, le lecteur plonge dans un passé trouble et entrevoit les histoires de chacun des frères qui sont autant de réalités distordues. Chacun détient la vérité, mais chacun y va également de ses petits mensonges ordinaires faisant ainsi le jeu du traître. Se déroule alors sous nos yeux une intrigue classique héritière des romans d'Agatha Christie - des Dix petits nègres au Crime de l'Orient-Express. En bon adepte d'une ligne claire, Didier Boivin propose lui aussi un dessin classique et réaliste. Il privilégie la couleur pour les cases actuelles et le noir, gris, blanc usuel pour les flashbacks qui se déroulent en 1943. Il respecte dans une première partie une équité parfaite entre présent et passé. Les acteurs du drame se succèdent les uns après les autres avant de se réunir pour une confrontation qui ne sera surtout pas finale. En effet, ce qui peut s'apparenter à un long épilogue à rebondissement dévoile lentement le traitre (que l'on ne peut absolument pas débusquer avec de quelconques indices). La loge franc-maçonnique est ici en filigrane. Les auteurs l'ont choisie plus pour donner du corps et une cohérence au groupe de personnages (et aussi car elle a sa part de mystère). Il n'y a aucun discours franc-maçonnique digne de ce nom et seul un aparté de l'un des protagonistes semble justifier son utilisation. Il n'empêche que l'histoire est agréable à lire et à regarder. C'est tout son mérite !

Citation

Lorsque les nazis ont interdit la franc-maçonnerie, de nombreux frères ont été contraints de renier leur serment. C'est ce que j'ai fait comme beaucoup d'autres, pour rester en vie. Et je le regrette chaque jour.

Rédacteur: Julien Védrenne mercredi 03 février 2016
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