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Roman - Policier

Le Crime était signé

Social - Procédure - Trafic MAJ lundi 07 mars 2016

Note accordée au livre: 3 sur 5

Poche
Inédit

Tout public

Prix: 8,9 €

Lionel Olivier
Paris : Fayard, novembre 2015
354 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-213-68700-1

L'Orfèvre rit

Lorsqu'une adolescente turque est retrouvée morte dans le coffre d'une voiture, le lieutenant Fergeac et son groupe sont sur les dents. Chez le propriétaire de la voiture, en prison, on découvre des photos de parties fines entre hommes qui les mènent au lycée de la victime. Celle-ci, nommée Acelya, avait raconté à ses parents qu'elle se rendait chez son amie Jessica... qui, elle, avait justement prétendu l'inverse... Les deux amantes se retrouvaient dans une chambre d'hôtel louée par un comparse. Mais Fergeac et son équipe vont devoir faire vite s'ils veulent retrouver l'adolescente en vie...
Les prix du Quai des orfèvres, il faut le reconnaître, sont souvent des pensums... Voilà pourquoi celui-ci, si on ne peut parler de bonne surprise, est largement supérieur à la moyenne. Le schéma est connu, il s'agit d'une classique enquête de type marabout d'ficelle, mais cette fois, le souci de réalisme ne se fait pas au détriment du récit, complexe mais d'une logique sans faille (même si, sans déflorer, les puristes regretteront le viol d'une des fameuses lois du genre de S. S. Van Dine, qui a subi les derniers outrages depuis longtemps). Ce qui plaît, c'est surtout la façon qu'a Lionel Olivier de faire vivre et évoluer ses personnages comme de vrais gens et non de simples vecteurs de l'intrigue, personnages qui sont le genre de flics auquel on aimerait avoir affaire en cas de malheur ! Les fidèles du prix peuvent tenter l'aventure en confiance, ils en auront largement pour leur argent...

Citation

Il n'oublierait jamais l'affaire des deux mômes de deux et quatre ans, abandonnés à leur sort par leur génitrice. Cette femme avait voulu tirer un trait sur son passé : un déni de mère, deux morts de faim. Revivre mentalement la procédure et le calvaire de ces enfants l'avait souvent empêché de dormir, dans son lit les yeux grands ouverts, les mains sous l'oreiller, contraint de compter les heures jusqu'au petit matin.

Rédacteur: Thomas Bauduret mardi 01 mars 2016
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