La Fabrique de violence

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Pièce de théâtre - Noir

La Fabrique de violence

Psychologique - Vengeance MAJ mardi 15 mars 2016

Note accordée au livre: 4 sur 5



Tout public

Prix: 5 €

Tiina Kaartama
Scénario adapté de l'œuvre de Jan Guillou
Ondskan - 2002
Traduit du suédois par Philippe Bouquet
Alfortville : La Métonymie, septembre 2002

Actualités

  • 05/11 Théâtre: La Fabrique de violence à Alfortville
    Le Théâtre-Studio d'Alfortville propose une pièce de la compagnie La Métonymie d'après le roman autobiographique éponyme du Suédois Jan Guillou et mis en scène par la Finlandaise Tiina Kaartama : La Fabrique de violence. Il y est question d'éducation dans les années 1950, de violence dans les internats et de bizutages.
    Découvrez la chronique de Joël Jégouzo.

    La Fabrique de violence, de Jan Guillou, mise en scène de Tiina Kaartama sur une adaptation du roman éponyme de Benny Haag (avec une traduction de Philippe Bouquet), avec Christophe Caustier, théâtre, du 5 novembre au 12 décembre 2009 |21 heures le mardi et le vendredi |16 h 30 le samedi en alternance.
    Théâtre-Studio - 16, rue Marcelin Berthelot - 94140 Alfortville
    Tél. : 01.43.76.86.56 du lundi au vendredi de 10 à 18 heures
    Réservations par mail
    Liens : Tiina Kaartama |Jan Guillou |Philippe Bouquet

Un monologue. Court. Percutant. Sur les planches du Théâtre-Studio, à Alfortville (94), dans une mise en scène de Tiina Kaartama

Un trentenaire, seul sur scène, raconte. Une vieille histoire d'enfance, celle du long apprentissage de la violence, de la construction de soi à l'intérieur des seuls cercles de la brutalité. Son père, à coups de poings, de brosses, de chaînes. Une histoire vraie. Le battait. Raclées sur raclées. Puis le jour de ses treize ans, il commença de prendre conscience de sa soumission à cet ordre de choses. L'habitude d'être cogné, de cogner. Ne savoir que cela, n'avoir pour seul horizon que celui de la violence. Petit voyou désormais. Après un coup d'éclat, le voici envoyé en internat.
Bien dans le style des années 1950 cet internat, bizutages sévères, Les 400 coups de Truffaut pour mémoire et l'école de la République (suédoise cette fois) : une vraie machine à humilier et briser les vies. Au sein de l'internat, avec la bénédiction des autorités, un fight club : le carré où les Terminales tabassent les nouveaux. L'humiliation nuit et jour. Impossible d'y échapper. Mais Erik s'y fait tout de même un ami : Pierre, qui ne sait ni se battre, ni se défendre. Et l'un et l'autre dissertent sur leur sort : ne peut-on donc arrêter la violence que par une violence plus grande ? Pierre prêche Gandhi. Mais il faut un sacré courage, mesurent-ils soudain. Résister. Comment résister ? Pierre sera bientôt la cible des violences qui n'atteignent pas Erik. Otage. Jusqu'à la torture – parfois un principe d'éducation dans les années 1950. Il ne s'en relèvera pas, fuira l'école, son ami, à qui toute sa vie il reprochera de l'avoir trop exposé à une violence qu'il ne pouvait, lui, affronter. La soumission était-elle donc la solution ? Résister. Mais comment ? De retour chez lui, le père d'Erik veut remettre ça. On ne change pas une équipe qui gagne : le bourreau et sa victime. Mais c'est fini : Erik a grandi, il ne se laisse plus faire.
Résister. Un acte improbable qui expose à tellement de violences en retour… C'est là l'un des enjeux de cette pièce, écrite dans la distance d'une histoire que l'auteur dit vécue, et dont il a su comprendre le sens. Écrite donc sans émotion, comme le récit normal d'une vie banale, qui en rend le texte plus fort, évidemment.

La Fabrique de violence, de Jan Guillou. Adapté du roman éponyme (traduit par Philippe Bouquet) par Benny Haag et mis en scène par Tiina Kaartama, avec Christophe Caustier, théâtre, du 5 novembre au 12 décembre 2009 |21 heures le mardi et le vendredi |16 h 30 le samedi en alternance.
Théâtre-Studio - 16, rue Marcelin Berthelot - 94140 Alfortville
Tél. : 01.43.76.86.56 du lundi au vendredi de 10 à 18 heures
Réservations par mail

Citation

Il fallait beaucoup d'entraînement et de maîtrise de soi pour tourner la tête juste assez pour que le père manque le nez mais atteigne cependant la joue.

Rédacteur: Joël Jégouzo vendredi 23 octobre 2009
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