Après le déluge

Franz demeura silencieux. Il posa sur Sarah un regard sombre. Un peu comme un puits profond, du genre de ceux qu'on peut voir, enfant, assis sur une margelle. C'est ce qu'elle pensa : ce regard ressemblait à un puits dans lequel on aurait jeté un tas de secrets avec la certitude qu'ils y seraient absorbés.
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Roman - Policier

Après le déluge

Ethnologique - Social - Urbain MAJ mardi 17 janvier 2017

Note accordée au livre: 1 sur 5

Poche
Réédition

Tout public

Prix: 8,2 €

Joy Castro
Hell Or High Water - 2012
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Isabelle Maillet
Paris : Folio, avril 2016
466 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-07-046901-7
Coll. "Policier", 794

Déluge d'idioties

Nola Cespédes est une jeune journaliste qui travaille pour le Times-Picayune à La Nouvelle-Orléans. Lassée d'écrire des chroniques pour la rubrique "Loisirs", elle tanne son rédacteur en chef pour s'occuper d'un article de fond sur un sujet d'actualité. Elle se voit alors confier une enquête sur les délinquants sexuels. En 2005 lors du passage dévastateur de l'ouragan Katrina, les coupures d'électricité et l'évacuation de la ville ordonnée par le maire ont permis à des milliers de délinquants sexuels fichés dans le système informatique des autorités de disparaître. À l'heure actuelle, huit cents sont toujours introuvables. Premier roman de Joy Castro, Après le déluge n'est pas très convaincant. Si vous vous attendez à une investigation étayée sur la délinquance sexuelle post-Katrina à La Nouvelle-Orléans, passez votre chemin ! Si vous vous sentez d'humeur curieuse et aventurière, n'ayez alors pas peur de vous embourber dans des marécages d'inepties. Ça part dans tous les sens. Tantôt portrait tragi-comique d'une jeune femme à problèmes, tantôt guide historique sur La Nouvelle-Orléans, on peine à voir l'intérêt de tout ça lorsque le roman est supposé s'attaquer à un sujet aussi grave et sérieux. L'enquête principale est bâclée, on ne comprend pas la démarche du personnage. Ses entretiens avec les criminels ou les familles des victimes sont disséminés entre de longs – très longs -, chapitres sans grand intérêt. Bref, on est plus proche de L'Accro au shopping (la série girly de Sophie Kinsella, bien mieux écrite finalement) que de Spotlight, ce film magnifique qui relate l'histoire vraie d'une équipe de reporters qui expose au grand jour un scandale sexuel au sein de l'Église catholique. Au-delà de la mièvrerie du récit et des "aventures" de l'héroïne, c'en devient bête. Comment oublier ce paragraphe culte où le personnage s'oppose farouchement à la peine de mort parce que selon elle "Aucun être accusé à tort ne devrait mourir. Point final."Voilà, voilà... Un peu court, pour une journaliste qui rêve du Pulitzer, non ?

Citation

C'est d'un ennui mortel. Il ne se passe rien, aucune information ne ressort. Et le style est nul.

Rédacteur: La Rédaction mardi 17 janvier 2017
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