Une secte et quelques monstres

C'est à cause des conquêtes et de l'oppression que le peuple grec laissa ses légendes se transformer en superstitions. La déesse Aphrodite devint Vorvolaka. Cette créature de cauchemar hantait encore les paysans quand la Grèce remporta la guerre des Balkans de 1912.
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jeudi 28 mars

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Roman - Noir

Une secte et quelques monstres

MAJ vendredi 30 octobre 2009

Note accordée au livre: 2 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 18 €

Didier Fohr
Noviant (illustrateur de couverture)
Malzéville : Territoires témoins, septembre 2009
184 p. ; 20 x 14 cm
ISBN 978-2-918634-02-7
Coll. "Borderline"

Vivement la quille !

Mathieu est reporter dans un journal régional. Désemparé par le départ de sa copine, il se réfugie dans le travail et sa cohorte quotidienne de drames, petits ou grands. Jusqu'à l'arrivée d'une lettre anonyme dénonçant les agissements de Bernard Legris, ostéopathe très en vue dans le département. Les premiers éléments de l'enquêtent indiqueraient que Legris serait lié aux agissements d'une secte nationaliste et à une recrudescence d'agressions homophobes.
Premier roman assez classique, donc sans réelle surprise. L'intrigue est intéressante, et tire tous azimuts (politique, armée, sectes, dérives nationalistes, homophobie, viols, meurtres, etc.). Qui dit pistes nombreuses dit multiplicité des personnages. Et pour dire la vérité, cette abondance fait qu'on se perd parfois dans la masse. Autre regret, devoir peindre autant de caractères empêche la nuance. Les personnages auraient sans doute gagné en subtilité. C'est d'autant plus regrettable que certains d'entre eux sont bien trouvés et ont un réel potentiel : un flic qui cite John Irving, un clodo philosophe, un aumônier alcoolique… Noble ambition que de vouloir peindre ces petites gens, rendre hommage aux sans grades. Mais abondance de biens nuit.
L'écriture est sobre et efficace. Pas d'envolées ni de trouvailles, pas de sorties de route non plus. Neutre. La construction, elle, est parfois surprenante. Des chapitres courts, s'enchaînant de façon elliptique, et par instants, le romancier s'éloigne de l'intrigue et nous narre les drames anonymes auxquels son personnage-journaliste est confronté.
Une petite mention pour le dénouement, très cynique est assez surprenant dans la mesure où l'auteur avait balisé sa route comme pour nous conduire vers un happy end des plus convenus. Un bel effet de surprise, qui aurait gagné à être décliné dans l'ensemble du roman.

Citation

Les voilà, les photos ! Vous voyez qu'il n'y a pas de quoi fouetter un minet. Je suis juste en train de me faire sucer. Et alors ? Elle ne vous le fait pas, votre copine ?

Rédacteur: Maxime Gillio jeudi 29 octobre 2009
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