Une proie si facile

Le câble se tend, ça force, le corps se soulève lentement, d'abord en angle. Jacqueline soutient les jambes. Les orteils nus ne devraient pas laisser de marques sur le plancher, mais elle préfère aider, pour éviter toute trace d'ongles. Et aussi pour ne pas rester là sans rien faire, les bras ballants devant l'inéluctable qui s'accomplit.
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mardi 22 avril

Contenu

Roman - Thriller

Une proie si facile

Vengeance - Drogue - Assassinat - Complot MAJ jeudi 01 mars 2018

Note accordée au livre: 2 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 0 €

Laura Marshall
Friend Request - 2017
Traduit de l'anglais par Silke Zimmermann
Paris : Fleuve, février 2018
380 p. ; 21 x 14 cm
ISBN 978-2-265-11779-2
Coll. "Fleuve noir. Thriller"

Jeux de mails

Mère divorcée quadragénaire, élevant seule le jeune Henry, Louise Parker reçoit un jour une invitation d'une amie Facebook nommée Maria Weston. Voilà qui fait remonter son passé de lycéenne cruelle, l'une des filles populaires ou prétendant l'être, entrainée par ses pairs à persécuter Maria, la fille trop maigre et prête à tout pour se faire accepter. Jusqu'à cette soirée où elles ces filles populaires ont trouvé drôle de mettre de l'ecstasy dans son le verre de Maria... Et, maintenant, Maria est morte depuis vingt-cinq ans, tombée d'une falaise. Vingt-cinq ans que Louise Parker en porte la culpabilité. Alors qu'approche une grande réunion des anciens du lycée, elle apprend qu'Esther, une autre amie du lycée, reçoit chaque année un cadeau par la poste envoyé par une certaine Maria. Se peut-il qu'elle soit encore en vie ? Peu après la dite réunion, on retrouve une ancienne lycéenne, Sophie, assassinée...
Laura Marshall nous propose le prototype du thriller domestique où un danger externe menace le bonheur d'un couple (ici, certes, il y a un écart puisqu'il s'agit d'une mère divorcée) de la classe moyenne. Le public visé est bien évidemment celui des femmes de la même condition sociale que notre quadragénaire divorcée. Dans Une proie si facile, on nous étale les états d'âme de la narratrice sur deux époques où l'on a bien du mal à différencier l'adolescente de l'adulte, sinon sur le côté 2.0 de Facebook, sur une trame des plus classiques. L'action se développe principalement en dialogues. D'ailleurs l'auteure transpose des codes qui sont plutôt ceux des films pour adolescents made in USA (culte de la popularité, réunion d'anciens de l'école). Évidemment, on tartine sur le bonheur des petits enfants, et comme dans le cas d'Henry il n'y a pas de père en vue, politiquement correct oblige, on se doute bien que le seul homme a portée de la main a forcément quelque chose à se reprocher comme tous ces gens-là... C'est à la fois classique et verbeux, et l'ouvrage ravira les lecteurs qui sont habitués à ce genre et qui ne recherchent pas plus d'originalité ici que dans un téléfilm de modeste facture.

Citation

J'ai l'impression d'entamer un voyage dont je n'ai jamais voulu. Bien que je sois profondément choquée par la tournure qu'ont prise les événements, j'ai toujours su que ce moment arriverait tôt ou tard. Quelque chose s'est mis en mouvement et je ne sais ni ou je vais, ni comment l'arrêter.

Rédacteur: Thomas Bauduret jeudi 01 mars 2018
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