Passager 23

Mon dieu, il était donc si seul ? Il parlait tout bas pour ne pas réveiller la morte, car peut-être qu'elle l'entendait et peut-être qu'il aurait dû crier pour qu'elle se réveille ? Il priait pour que Tommie vive mais elle mourait pour toujours. Tout ça n'avait pas de sens et ça le désespérait. Croire en quoi ? Continuez pourquoi ?
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Contenu

Roman - Thriller

Passager 23

Tueur en série - Huis-clos - Disparition - Maritime MAJ mercredi 13 juin 2018

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 23 €

Sebastian Fitzek
Passagier 23 - 2015
Traduit de l'allemand par Céline Maurice
Paris : Archipel, mars 2018
418 p. ; 24 x 16 cm
ISBN 978-2-8098-2393-6
Coll. "Psychothriller"

La mer, qu'on voit danser...

Quoi de plus propice à une disparition que l'espace clos d'une croisière ? Un paquebot est aussi le lieu privilégié pour les candidats au suicide qui n'ont que peu de chances de se rater : s'ils ne sont pas happés par les hélices, l'immensité marine les avale. Le policier Martin Schwartz le sait bien car son épouse s'est jetée en pleine mer lors d'une croisière, emportant avec elle leur jeune fils Timmy. Depuis, pour oublier, Schwartz multiplie les opérations à hauts risques, voire suicidaires... Jusqu'au jour où il est contacté par Gerlinde Dobkowitz, une vieille dame excentrique qui l'appelle depuis le Sultan des mers. Voilà un bateau qu'il connaît bien, puisque c'est celui que sa femme a choisi pour en finir ! Une jeune passagère disparue à bord du paquebot vient de réapparaître après huit mois. Et l'on a retrouvé avec elle un ours en peluche... Celui de Timmy. Est-il possible qu'il soit encore en vie ? Schwartz va découvrir que ces disparitions sont si fréquentes qu'on leur donne un nom – "passager 23", du nombre de personnes disparaissant en moyenne chaque année, et que les compagnies maritimes ont des hordes d'avocats pour étouffer le tout. En montant sur le bateau, Schwartz ignore qu'il entre sur le terrain de chasse d'un criminel qui se fait appeler le docteur...
Sebastian Fitzek, le romancier actuel allemand le plus connu (au point qu'il est même traduit chez nous), est souvent inégal, mais là on tient tout simplement l'un de ses meilleurs titres. Commençant par un vrai mystère basé sur une réalité, l'auteur empile les révélations tout en faisant découvrir le monde de ces véritables hôtels flottants dont on ne connaît que le superficiel. Le tout avec des personnages un peu plus vivants que les stéréotypes peuplant le thriller industriel (mention spéciale pour la vieille dame passant littéralement sa vie sur l'océan d'une croisière à l'autre !). Certes, le tout n'est pas forcément un modèle de crédibilité, mais les mobiles du criminel ont au moins l'avantage d'être originaux et, sans déflorer, de toucher à une vérité qui dérange à notre époque de mères-courage forcément irréprochables. Il nous offre aussi un véritable méchant diabolique comme le roman populaire (au sens noble) sait en concocter depuis l'ère des Fantômas et compagnie. Si l'on reste dans le "roman d'aéroport", celui-ci respecte son contrat qui est de distraire sans insulter l'intelligence du lecteur.

Citation

Certains considéraient la mer comme le symbole de l'éternité et de la force de la nature. Lui ne voyait dans les vagues qu'un tombeau liquide.

Rédacteur: Thomas Bauduret mercredi 13 juin 2018
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