Le Pensionnat des innocentes

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vendredi 19 avril

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Roman - Thriller

Le Pensionnat des innocentes

Social - Énigme - Vengeance MAJ mardi 15 janvier 2019

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 20,9 €

Angela Marsons
Silent Scream - 2015
Traduit de l'anglais par Valérie Bourgeois
Paris : Belfond, mai 2018
424 p. ; 23 x 14 cm
ISBN 978-2-7144-7642-5
Coll. "Noir"

Un passé enterré ne le reste jamais longtemps

Kim Stone est une policière qui n'a pas pour habitude de faire dans le détail, ni dans la dentelle. Lorsqu'elle doit enquêter sur la mort d'une femme retrouvée noyée dans sa baignoire, elle fait le lien avec son ancienne profession : directrice de Crestwood, un pensionnat qui a brûlé. Sur les terres qui entourent la propriété de Crestwood, il était justement prévu des fouilles archéologiques auxquelles cette dernière s'opposait. En parlant de fouilles, Kim Stone pressent qu'il y en a à mener dans le passé de la victime. De manière métaphorique certes, en retrouvant les anciens collègues de la morte afin de savoir ce qui s'est réellement déroulé dans ce foyer d'où ont fugué plusieurs pensionnaires et, de manière plus pragmatique, en creusant le sol de la propriété avec l'aide d'archéologues. Lorsque les historiens retrouvent divers corps, et surtout que le lien est fait avec des jeunes filles déclarées comme fugueuses et, qu'en parallèle, les différents adultes présents dans le pensionnat avant sa fermeture sont retrouvés morts, Kim Stone n'a plus qu'à démêler le fil de l'histoire. L'assassin est-il un meurtrier qui liquide d'éventuels témoins, de possibles complices ou bien s'agit-il d'un proche des victimes qui chercherait à se venger ? Mais à force de forcer les étapes, Kim Stone ne risque-t-elle pas de se brûler, elle aussi, les ailes ? Certes, elle est aussi passée dans a jeunesse par des orphelinats et des pensionnats, et elle sait le sort peu agréable que les jeunes filles ont vécu, mais ne pourrait-elle pas aussi être une cible potentielle du tueur ?
Le récit est bien construit et se dévoile peu à peu, même si certaines couches de suspense permettent de créer de la tension jusqu'à la fin. Mais tout cela se base quand même sur un classicisme éprouvé et des éléments déjà vus de nombreuses fois : une héroïne qui n'hésite pas à braver la hiérarchie et à se mettre en marge de la légalité pour régler les problèmes car elle a un passé ténébreux qui lui permet de comprendre et d'entrer en empathie forte avec les victimes. Les relations avec les autres personnages sont elles aussi très classiques : entre l'amour et l'amitié et des relations tendues, les personnages qui connaissent la vérité refusent de parler à la police, et même une célèbre avocate directement concernée joue de son influence pour empêcher toute progression de l'enquête. Le Pensionnat des innocentes oscille donc entre cette volonté classique menée intelligemment et ce manque de surprise, ce sentiment d'avoir déjà lu (ou vu) ce genre de récits de nombreuses fois. Ce n'est évidemment pas déplaisant mais reste sans l'ivresse d'une nouveauté.

Citation

Le milieu social de Tracy, Melanie et Louise avait eu pour effet de pervertir définitivement ce code de valeurs - cela expliquait pourquoi les enfants maltraités devenaient souvent des adultes maltraitants.

Rédacteur: Laurent Greusard mardi 15 janvier 2019
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