Lectio letalis

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vendredi 19 avril

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Roman - Thriller

Lectio letalis

Fantastique - Ésotérique - Secte MAJ mardi 29 janvier 2019

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 19,9 €

Laurent Philipparie
Paris : Belfond, janvier 2019
368 p. ; 23 x 14 cm
ISBN 978-2-7144-8117-7
Coll. "Littérature française"

Le livre qui tue

Le personnage de cette histoire, Tieno, est un policier parisien chargé d'une enquête qui se situe aux marges de la normalité. En effet, un éditeur vient d'être retrouvé mort, et son assassin a disparu, mais bizarrement ce qui surprend encore plus c'est que trois des lecteurs du dit éditeur s'étaient suicidés dans les semaines précédant ce crime et qu'il semble bien que tout tourne autour d'un manuscrit dont se serait peut-être emparé le meurtrier. En même temps, du côté de Bordeaux, un policier tenace doit s'occuper de coincer des dealers. Mais au dernier moment l'intervention est bloquée par d'autres policiers venus interroger une personne qui habite dans le même immeuble que les dealers. De fait, les policiers sont à la recherche d'Anna Jeanson, une folle qui a disparu et serait dangereuse. Ce policier, Barrias, découvre que derrière cette affaire se cache un lourd dossier que les services gardent sous le coude depuis des années, une affaire de sectes dont tous les membres se seraient suicidés mais qui, compte tenu de la notabilité des victimes, a toujours été cachée. Bien entendu, les deux affaires n'en forment qu'une et la dangereuse folle n'est peut-être que la victime d'une secte diabolique. Un ancien policier réfugié dans une sorte de bunker survivaliste pourrait détenir la clé de toute cette affaire.
Des secrets anciens, des sectes qui détiennent des pouvoirs occultes, des assassins utilisant des armes étranges (comme un fauconnier et sa bête), voilà presque un sous-genre en soi dans le thriller. Ici, le récit est surtout centré sur les personnages des deux policiers et sur celui de la jeune fille dont on ne sait si elle est une victime, une criminelle ou la maîtresse secrète mais amnésique de la secte. Ce lien fort avec les personnages, et le centrage de l'action sur eux, ne permet pas de créer beaucoup de suspense et d'adrénaline, et les informations arrivent parfois à grands dialogues ou explications qui ralentissent le rythme. Cela donne au roman un côté feuilletonesque. Un feuilleton qui serait condensé avec des méchants vraiment méchants - le tueur, le chef de la secte. Autre grande figure du roman, même si elle n'occupe pas le devant de l'intrigue, celle de l'ancien policier survivaliste prêt à tout pour faire rejaillir la vérité aurait peut-être mérité un rôle plus important. Lectio letalis est un roman qui se laisse lire avec plaisir.

Citation

Pensant chasser les idées noires, il poursuivit sa lecture ; cent pages. Alexandre claqua le manuscrit entre ses deux mains, attrapa un cutter et trancha les veines de ses poignets.

Rédacteur: Laurent Greusard mardi 29 janvier 2019
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