Le Codex de Syracuse

Elle ne recherchait aucune vengeance personnelle, rien que la justice, une manière plus limpide et plus correcte d'être au monde. Elle voulait dégager la voie pour les autres femmes qui en arriveraient pas, ou pour quiconque, au-delà du sexe sous lequel ils ou elles étaient né(e)s, risquait d'être pris pour cible par le groupe des plus forts.
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Roman - Noir

Le Codex de Syracuse

Hard boiled - Ésotérique MAJ jeudi 03 décembre 2009

Note accordée au livre: 4 sur 5

Poche
Réédition

Tout public

Prix: 10,5 €

Jim Nisbet
The Bottomfeeders - 2004
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Freddy Michalski
Paris : Rivages, octobre 2009
652 p. ; 17 x 11 cm
ISBN 978-2-7436-2020-2
Coll. "Noir", 753

Il y a une vie ésotérique avant le Faucon de Malte

Danny Kestrel encadre des œuvres d'art à San Francisco pour une petite communauté de nantis. Au cours d'un vernissage, il croise la route de Renee Knowles, une femme dont la beauté est rendue d'autant plus trouble qu'elle est ivre. Il se propose de la raccompagner chez elle. La suite est digne d'un roman de cape et d'épée : ils font l'amour dans une fourgonnette, se quittent sur le pas d'une porte, Renee s'y fait assassiner d'une balle bien placée, Danny rencontre les flics, le mari, des loufiats à la petite semaine, des cinglés, une ancienne amante, un architecte collectionneur de livres rares et un marin au long cours qui a beaucoup lu.
Avec un roman qui s'intitule Le Codex de Syracuse, il est évident qu'un objet ésotérique va refaire surface à un moment ou un autre. Eh bien détrompez-vous ! Jim Nisbet nous en offre deux pour le prix d'un. Ils sont inséparables. D'un côté, un fragment d'Histoire d'une valeur "temporaire" de dix millions de dollars qui raconte les frasques d'une prostituée devenue reine sanguinaire d'une Byzance décadente, de l'autre une de ses bagues avec une pierre de taille imposante, et qui fut déclinée à deux reprises. L'histoire fait immanquablement penser au Faucon de Malte, de Dashiell Hammett, avec tout plein d'affreux jojos qui se pourrissent la vie, usent et abusent de la trahison, pour récupérer ces deux objets qui semblent se nourrir du sang de ceux qui les détiennent.
Jim Nisbet, dans un long roman où il prend le temps de peindre ses décors et d'approfondir ses personnages sans exception, nous distille deux histoires qui se répètent à treize siècles d'intervalle. Il y met une touche historique et ésotérique ainsi qu'une autre plus personnelle et plus française : ici et là des mots ou des expressions en français. Ses héros sont des gouffres de connaissances. Tant de culture fait plaisir à voir mais nous remémore que nous lisons un roman et que dans la vraie vie ce n'est pas tout à fait comme ça. Danny Kestrell en véritable hard boiled qui se respecte se prend des coups au corps et à l'âme, plonge les mains dans le sang, risque fort d'y passer à plusieurs reprises avant de sortir clopin-clopant victorieux (mais de quoi ?)... Et si Jim Nisbet s'imposait comme le digne héritier de Dashiell Hammett et de Raymond Chandler ?

Citation

Le problème avec les armes à feu, c'est qu'elles ne sont jamais là quand on a besoin d'elles. Elles sont là uniquement quand ce sont les autres qui ont besoin d'elles.

Rédacteur: Julien Védrenne mardi 01 décembre 2009
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