Au 5e étage de la faculté de droit

Quand bien même nos églises seraient corrompues et violées par les démons, un simple rayon de lumière nous rendra toujours capables de vaincre l'ennemi. Père Hiraga, père Nicholas, si vous vous en sentez capables, alors acceptez de devenir ce rayon de lumière et d'honorer Dieu ainsi.
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Roman - Policier

Au 5e étage de la faculté de droit

Social - Assassinat - Whodunit MAJ jeudi 04 juillet 2019

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 19,9 €

Christos Markogiannakis
στον 5ο όροφο της Νομικής - 2014
Traduit du grec par Anne-Laure Brisac
Paris : Albin Michel, mars 2018
282 p. ; 23 x 16 cm
ISBN 978-2-226-39646-4
Coll. "Thrillers"

Hercule Poirot boit de l'ouzo

Christophoros Markou a été un étudiant en droit à Athènes avant d'obtenir son diplôme et d'entrer dans la police. Au début de ce roman, il doit revenir sur les lieux de ses études, non pour obtenir un diplôme supplémentaire ou pour rafraîchir ses connaissances, mais pour son travail d'enquêteur. En effet, un crime, un double crime même, a été commis au cinquième étage (d'où le titre) de la faculté de droit. En pleine nuit, alors que la faculté est normalement déserte, une professeur particulièrement revêche, connue sous le nom de la Vipère, a été abattue, suivie quelques minutes après d'un étudiant en master. Premier souci, l'étudiant en question était là on ne sait pourquoi, revenu exprès de Paris avec une mallette de documents qui, si elle apparaît bien sur les premières photos de la police scientifique, a disparu à l'arrivée du capitaine Markou... L'enquête commence alors mais elle est complexe, car il ne semble pas y avoir de mobile et les pistes suivies ne donnent rien. Il semble même que le tueur puisse être un autre étudiant, influençable et fou, qui aurait tué sans vrai motif, enfin avec un motif d'aliéné, et qui s'est suicidé avant de passer aux aveux. Malgré la rectitude des bureaux de cette tour où se déroulent les cours de droit, tout semble bien labyrinthique dans les motivations possibles des suspects, qui auraient utilisé le jeune étudiant mal dans sa peau et sa tête. Le capitaine Markou en vient à douter jusqu'au moment où il comprend qu'il a peut-être travaillé sur de faux prémices...
C'est avant tout un récit éminemment classique où nous suivons l'enquête pour assister dans les derniers chapitres à la réunion des principaux suspects et à la suite de déductions du policier qui aligne les événements explicatifs et les indices. La vérité peut alors se dévoiler. Comme la faillite de la Grèce, c'est ici la faillite de ses élites, veules et égocentriques, que met en scène Christos Markogiannakis avec un style très classique, basé sur une intrigue qui rappelle plus les écrits d'Agatha Christie qu'une volonté de renouveau, mais l'ensemble reste intelligemment mené et est très agréable à lire.

Citation

Plus aucune ombre ne subsistait désormais sur le double crime de la faculté de droit. Hormis celle qui voilait les âmes et les visages des cinq personnes qu'il venait de laisser derrière lui.

Rédacteur: Laurent Greusard jeudi 04 juillet 2019
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