Ainsi meurent les étoiles

L'orque nomade est le plus cruel des mammifères marins mais l'homme nomade est le plus cruel des mammifères tout court.
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jeudi 28 mars

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Roman - Noir

Ainsi meurent les étoiles

Énigme - Artistique - Rural MAJ jeudi 24 octobre 2019

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 18,95 €

Marie Battinger
Paris : Nouveaux auteurs, juillet 2019
568 p. ; 21 x 14 cm
ISBN 978-2-8195-0595-2
Coll. "Thriller"

Grisaille

Alexandra Rosenzweig sort de prison et rentre dans son village natal. Alexandra, la future danseuse étoile d'opéra qui, il y a quinze ans, a assassiné sa propre mère, Doris. Elle n'a jamais donné la moindre explication à son crime, sinon que la victime "l'avait bien mérité". Lorsque Alexandra rentre dans son petit village natal, dont elle fut pourtant la fierté, les gorges s'échauffent, même si justice, apparemment, a été faite. Or sa nièce Héléna a du mal à se faire à la proximité de la meurtrière... Il y a aussi David, son ancienne flamme, qui a refusé une carrière de musicien pour s'enkyster dans le ronron familial et à qui le retour d'Alexandra fait renaître le trouble chez ce prof rangé déjà vieillissant. Depuis quinze ans, tout le monde a plus ou moins refait sa vie et, pourtant, la question reste posée : pourquoi ce geste ? Et si la vérité n'était pas où on le croit et la victime qui l'on croit ? Et pourquoi chercher à résoudre un crime déjà jugé, sinon pour pouvoir enfin oublier ? Ainsi meurent les étoiles, de Marie Battinger, est un premier roman qui ne manque pas d'ambition, brassant de nombreux personnages au point d'en faire une variante du thème de la "communauté sous l'occupation d'un meurtre". Inutile d'y chercher les grandes orgues du thriller industriel, ce qui intéresse l'auteure, c'est plutôt la grisaille du quotidien, la nostalgie du temps qui passe et les regrets (ce n'est pas vraiment un de ces romans filgoude à la mode) et la vérité des êtres... Peut-être un peu trop d'êtres : les personnages sont nombreux et leur vie quotidienne détaillée d'une façon qui fait parfois penser au duo Nicci French. Ce qui serait assez indigeste si ces personnages n'étaient pas aussi fouillés et détaillés, rendant l'identification facile. Mais lorsque la solution arrive (et inutile d'attendre le moment où le père sera forcément responsable du pire comme tous ces gens-là, conformément au polardement correct actuel, ce n'est pas "ce" genre de roman), elle s'avère d'une simplicité biblique, et on est en droit de se demander s'il fallait vraiment plus de cinq cents pages pour en arriver là, l'intrigue ayant facilement tenu dans un "Masque jaune" ou un "Spécial-Police" de la bonne époque, donc s'étalant sur deux cent cinquante pages. N'empêche, voilà un début prometteur, ce qui n'est pas toujours le cas chez cet éditeur...

Citation

Malgré les apparences, il y avait dans ce monde des gens censés. Et tous ceux qui poussaient des cris d'orfraie en brandissant l'importance de la réinsertion et le droit à la seconde chance étaient des hypocrites, des abrutis ou un mélange des deux : elle n'en connaissait pas un qui ait pour voisin un ancien criminel.

Rédacteur: Thomas Bauduret jeudi 24 octobre 2019
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