Pour le pire

Ceux qui passent, la nuit, dans les rues éclairées de loin en loin par des lampadaires aux lueurs rouges le savent ou s'en doutent : le crime aime ces lumières sales et ces ombres. Elles sont propices aux guets, aux pièges et aux embuscades. Le meurtre prospère dans le clair-obscur.
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vendredi 29 mars

Contenu

Roman - Thriller

Pour le pire

Psychologique - Disparition - Domestique MAJ mercredi 05 février 2020

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 21,9 €

E. G. Scott
The Woman Inside - 2019
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Arnaud Mousnier-Lompré
Paris : Pygmalion, février 2020
464 p. ; 24 x 16 cm
ISBN 978-2-7564-2898-7
Coll. "Policiers"

Du mariage au cimetière

Nous sommes dans une petite ville calme des États-Unis. Paul et Rebecca y forment un couple uni. Du moins, ils en donnent l'apparence. Pourtant, leur vie va diamétralement changer lorsqu'un matin, on frappe à leur porte. Ce sont deux policiers qui enquêtent sur deux affaires mystérieuses, mais dont ils pensent qu'elles sont liées. Deux femmes du voisinage ont disparu. L'une d'elles était peut-être la maîtresse de Paul, et l'autre était la femme du patron de Rebecca. Mais qui a "seulement" disparu et qui est vraiment morte ? D'ailleurs les deux femmes sont-elles mortes ? Et pourquoi n'arrive-ton pas à mettre la main sur l'époux de la maîtresse de Paul? Rebecca ne sait alors que penser de son mari. S'est-il trouvé coincé dans une passion dévastatrice et y a-t-il chez lui une once d'honnêteté dans sa volonté de renouer avec sa femme ? Et si ses nouveaux mensonges et arrangements avec la vérité cachaient une nouvelle aventure ? La jalousie, les faux semblants, les deux femmes disparues : comment remettre toutes les pièces du puzzle dans le bon ordre ?
Le roman de E. G. Scott est est construit de manière complexe. Tout d'abord, les points de vue de différents personnages font avancer l'intrigue : le couple central, mais aussi la maîtresse et les policiers qui enquêtent, mais les fils chronologiques sont cassés et les chapitres évoquent tour à tour l'avant disparition et l'après, rendant le travail du lecteur aussi compliqué que possible. De plus, sans trop révéler le final, l'auteur joue avec les nerfs des lecteurs (et des personnages) en faisant réapparaitre un protagoniste déclaré comme décédé quelques chapitres plus tôt. On a même assisté à son enterrement discret dans un sol gelé, ce qui a compliqué la vie d'un personnage. Si l'on accepte cette petite entorse avec le classicisme, et que l'on parvient aux dernières parties du livre, on découvre une vérité et un final encore plus tragiques que prévus et somme toute assez bien amené. Il faut vraiment être fan de roman psychologique (la maîtresse folle, l'épouse qui passe son temps à courir après les cachets pharmaceutiques qu'elle avale plus vite que des smarties, le mari chaud lapin) pour apprécier ce roman qui, dans ce cadre précis, est intelligent monté, comme un petit bijou d'horlogerie.

Citation

Je réprime l'inquiétude qui croît en moi depuis le passage ce matin des visiteurs inattendus, je me ressaisis en m'envoyant un demi Oxy que je fais descendre avec mon café. Toujours noir ; le lait et le sucre mènent tout droit au cimetière.

Rédacteur: Laurent Greusard mercredi 05 février 2020
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