Les Deux pieds dedans !

Mais le contremaître, un type louche comme j'en ai rarement vu, et le gars de la compagnie de chemin de fer, ils ont fait un foin de tous les diables, si vous me passez l'expression. Les ouvriers eux-mêmes devenaient belliqueux.
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Contenu

Roman - Policier

Les Deux pieds dedans !

Humoristique - Hard boiled - Complot MAJ mercredi 25 mars 2020

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 0 €

François Legay
Paris : Lajouanie, janvier 2020
272 p. ; 19 x 13 cm
ISBN 978-2-37047-140-6
Coll. "Roman policier, mais pas que"

Augustin traquenard

Augustin Kerr est un détective privé dont la principale caractéristique semble être son attachement fort aux charmes féminins, et plus particulièrement aux croupes accueillantes. Cela tombe bien car il en croise régulièrement dans ses activités professionnelles. Un beau jour, il est contacté par un certain Anthony Wecker qui entend lui confier une mission. Lorsqu'il arrive à son lieu de rendez-vous, non seulement il découvre un homme évanoui, mais un autre mort de bien curieuse manière dans ses toilettes. Effrayé par son propre serpent qui se trouvait dans la cuvette, il s'est échappé pour glisser dans ses propres excréments tombés liquide sur le sol et se faire le coup du lapin contre la lunette. Le criminel a raté son plan diabolique de le faire piquer mais a gagné quand même : le quidam est mort. Dans la foulée, Augustin Kerr rencontre une brute, genre David Douillet en méchant, qui le frappe avant de s'enfuir, une brute à la recherche d'une clé USB qui contiendrait une vidéo compromettante. Lorsque la police arrive et que l'on découvre que ni le mort (un homosexuel prostitué), ni l'évanoui (un de ses clients) ne s'appelle Anthony, et surtout que personne n'a l'air de le connaitre, les choses se compliquent encore davantage.
Voici uniquement le condensé des premières pages. L'intrigue de François Legay part sur les chapeaux de roue, mais réussit à tenir la même distance sur l'ensemble du roman - secrétaires nymphomanes, vétérinaires libidineuses, oncle qui vit au fond de la campagne et invente des choses extravagantes, bagarres... Tout ceci rythme un roman qui ne s'arrête pas, et où l'auteur maintient une qualité dans ses descriptions, ses scènes d'action, et dans l'humour, utilisé sous de nombreuses formes. On sent, aussi, par le style (même s'il reste un peu plus classique, moins argotique et sans envolées céliniennes), et les incises de François Legay, que ce dernier a beaucoup pratiqué San-Antonio, et qu'il a su en tirer la substantifique moelle, offrant une variation contemporaine et personnelle, qui sonne comme un univers particulier et non comme une resucée plate et convenue.
Une excellente surprise de ce début d'année.

NdR - François Legay est un chroniqueur émérite de k-libre. Ce roman est son premier roman, et la chronique de Laurent Greusard pourrait être taxée de subjectivité. Il n'en demeure pas moins qu'elle a son entière place ici. Et si vous n'êtes pas convaincus, vous n'avez qu'à mettre les deux pieds dedans...

Citation

À propos de blancheur, ça me fait penser que dans la pièce en face de l'entrée, les murs sont blancs comme la Suisse, ce qui laisse augurer une atmosphère beaucoup plus respirable.

Rédacteur: Laurent Greusard mercredi 25 mars 2020
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