Quand le sexe tue

Chaque fois qu'elle était touchée, elle criait ; un peu plus de dix secondes pour recharger, faites le calcul et vous verrez que ça a dû prendre une bonne dizaine de minutes. Et moi, je suis resté planté là à regarder.
Christopher J. Yates - 37 fois
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Contenu

Roman - Policier

Quand le sexe tue

Social - Urbain - Trafic MAJ samedi 04 juillet 2020

Note accordée au livre: 2 sur 5

Poche
Inédit

Public averti

Prix: 11 €

Jean-Marie Calvet
Saint-Estève : Les Presses littéraires, janvier 2020
194 p. ; 17 x 12 cm
Coll. "Crimes et châtiments", 105

Brigade mondaine

Il s'en passe de belles à Toulouse où Ivko Amétovic, un truand yougoslave au visage balafré, règne de main de maître sur un réseau de prostitution très actif. Dans son réseau, des transexuels non opérés comme celui qu'on vient de retrouver tabassé à mort dans la forêt de Buzet. Chargé d'identifier la victime dépourvue de papiers, le commandant Clément Casellas, du service régional de police judiciaire de Toulouse, mène l'enquête dans ces milieux libertins locaux avec l'aide de son adjointe Gabrielle Serre - et notamment au Elle ou lui ?, la boîte de nuit tenue par cet Ivko. Puis une jeune femme du nom de Mélanie Dupuis est retrouvée morte dans son studio étudiant, apparemment d'une overdose. Or d'après ses parents, la jeune femme n'avait rien d'une toxico et ne fumait même pas. Il apparaît vite que la victime a été chloroformée, mais aussi qu'elle se prostituait pour financer son train de vie dispendieux. Ces deux meurtres poussent Casellas à déterrer d'autres affaires de morts suspectes un peu vite enterrées où pourtant l'assassin a oublié la prudence la plus élémentaire. Y aurait-il un tueur en série à Toulouse ? Difficile d'enquêter dans un microcosme lié à la drogue et à la soi-disant "bonne" société où la loi du silence règne en maître. Surtout que des éléments dans la police elle-même sabotent l'enquête afin de faire payer son insubordination au super-flic d'Occitanie...
Il faut croire que la fin de la quadragénaire série des "Brigade Mondaine" chez Gérard De Villiers (plus de trois cents titres tout de même) a créé un appel d'air... Vu son titre et son bandeau, on ne peut pas reprocher à l'auteur ou l'éditeur de ne pas annoncer la couleur. On n'est pas chez Brigitte Aubert (le très bon Transfixions qui abordait également le sujet). Que l'amateur de polar soit prévenu, dans cette histoire très proche donc d'un "Brigade Mondaine" de la grande époque (en mieux écrit tout de même), l'action s'arrête régulièrement pour des scènes de sexe très corsées avec une préférence pour la sodomie (avis aux profanes). Pourquoi pas ? À moins bien sûr de faire œuvre de pudibonderie. Mais l'amateur de polar y perdra ce que l'amateur de X y gagnera, d'autant que la fin de l'enquête proprement dite reste ouverte sur les classiques turpitudes d'une haute bourgeoisie comme celle qui peuplait les "pornos" des années 1970, prétendu âge d'or du genre. Pour lecteurs avertis...

Citation

Selon ses habitudes, la légiste pratique l'autopsie avec beaucoup de minutie. Rapidement, elle trouva les causes réelles de la mort du transsexuel. Sous les coups, sa rate avait littéralement éclaté, provoquant une hémorragie interne fatale.

Rédacteur: Thomas Bauduret samedi 04 juillet 2020
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