Le Mal dans la peau

Ses missions au conseil d'État agissaient sur lui comme une drogue dure. À chaque dossier, il peaufinait à l'extrême ses conclusions, affûtait ses exposés comme un ébéniste amoureux d'une cathédrale, et tendait ses forces au moyen de points de droits utiles, illustrant ainsi la raison pour laquelle un magistrat en dernier ressort arbitre selon une procédure irrégulière ou une application erronée des textes.
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mardi 19 mars

Contenu

Roman - Thriller

Le Mal dans la peau

Psychologique - Tueur en série - Enlèvement MAJ lundi 29 novembre 2021

Note accordée au livre: 1 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 17 €

Mia Sheridan
Where The Blame Lies - 2019
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Audrey Sorio
Paris : Hugo Roman, septembre 2021
452 p. ; 21 x 14 cm
ISBN 978-2-7556-8965-5
Coll. "New Romance"

L'ennui dans la peau

Lorsqu'on découvre le cadavre d'une jeune femme enchaînée dans le sous-sol d'une maison, horriblement torturée, affamée, et partiellement dévorée par les rats — post-mortem — tout ceci rappelle de douloureux souvenirs à Josie Stratton, qui a subi le même sort (exceptée la mort). Neuf ans plus tôt, elle a été enlevée, séquestrée et violée dix mois durant par un dément, jusqu'à ce qu'elle réussisse à lui échapper. Elle a même eu un enfant de son ravisseur-tortionnaire durant sa captivité. Enfant qui a aujourd'hui disparu sans laisser de traces. Le lieutenant Zach Copeland, de la police de Cincinatti, se rappelle de cette affaire. À l'époque il n'était alors qu'un "bleu". Le tueur serait-il de retour ? Seul problème, le coupable avait été identifié et s'était même suicidé pour échapper à la police... S'agirait-il d'un copycat ? Mais pourquoi ? Tout semble cependant accuser un professeur d'université, qui peut être ou coupable ou bouc émissaire...

On connait l'appétence de la maison d'édition Hugo Roman pour la romance à travers notamment sa collection "Romantic suspense", qui brasse plus ou moins habilement quelques mauvais genres. Dans le roman de Mia Sheridan, de suspense, il y en a guère : les nombreux flashbacks ne sont là que pour meubler, puisqu'on sait dès le départ quelle a été l'issue de la séquestration. On en revient au vieux principe du Séquestrée de la Canadienne Chevy Stevens, soit proposer cinq cents pages de tortures physiques et psychologiques en tout genre, détaillées avec soin... Quant à l'aspect romance, il est parfaitement plaqué sur l'intrigue (on pourrait l'exciser complètement sans que cela ne change quoi que ce soit) et s'avère gnan-gnan au possible. C'est aussi le genre de roman où une fois l'héroïne libérée, elle reprend sa vie comme si de rien n'était sans que quelqu'un ait l'idée de lui faire voir un psy, et où les policiers semblent considérer que l'on peut décider de se faire tueur et tortionnaire (avec quels raffinements de sadisme) comme on se mettrait à collectionner les timbres, puisqu'ils ne font pas la moindre recherche dans les antécédents du principal suspect et ne le soumettent à aucune évaluation psychologique. Et le pire, c'est qu'après avoir mouliné des pages et des pages il n'y a même pas de véritable conclusion digne de ce nom ! Un roman à oublier...

Citation

La mort était rarement belle, mais un tel degré de souffrance, un tel degré de cruauté, cela glaçait le sang.

Rédacteur: Thomas Bauduret lundi 29 novembre 2021
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