Les Machines du diable

Dans mon boulot, il y a des moments où je dois m'asseoir face à un véritable assassin. Lui serrer la main. Lui parler. Lui laisser croire que nous sommes à égalité, que son esprit n'est pas si différent du mien.
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DVD - Guerre

Les Machines du diable

Road Movie - Évasion - Prise d'otage MAJ samedi 09 juillet 2022

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Réédition

Public averti

Prix: 29,9 €

Jack Starrett
The Losers - 1970
Paris : Crocofilms/Zylo, septembre 2015
2 DVD VO/VF Zone 2 ; couleur ; 19 x 14 cm

Mon Hell's Angel chez les Viets

Amis du cinéma indépendant et des films sans budget, réjouissez-vous, Les Machines du diable est fait pour vous et il ne manque pas de qualités. D'abord, il faut signaler que ce long-métrage américain est seulement le deuxième à aborder la Guerre du Vietnam en plein conflit, après Les Bérets verts de John Wayne, en 1968. Si le sujet est identique, le ton n'est évidemment pas le même. Ici, pas de place pour la propagande, le message est clairement antimilitariste : cinq Hell's Angels sont envoyés aux confins de la frontière vietnamo-cambodgienne pour libérer un agent de la CIA prisonniers du Viêt Minh. Leur meilleure arme ? Des motos qu'ils vont customiser pour les transformer en... machines du diable. Vous l'aviez deviné. Imaginez ce sous-groupe des Devils Advocates californiens sortant du camion bâché et se retrouvant dans la jungle, tout de jeans vêtus et prêts à en découdre. Ces cinq-là ne sont pas des tendres. Ils ont probablement tous servi au Vietnam et y ont laissé une partie de leur âme, mais pas leur cœur. Hostiles à toute forme d'autorité, ils sont, malgré tout, prêts à donner leur vie à l'Oncle Sam, surtout que l'un d'eux, on l'apprendra plus tard, a une bonne raison de vouloir récupérer l'otage... Mais des bonnes raisons de regarder ce film au budget riquiqui, il y en a plus d'une. L'exotisme (le film a été tourné aux Philippines, avec un maximum de scènes en extérieur, en réutilisant les décors et l'équipe technique de Trop tard pour les héros de Robert Aldrich). La mise en scène nerveuse de Jack Starrett, roi de la bikesploitation, à qui on doit aussi Dynamite Jones, l'incroyable Course contre l'enfer et, à la télé, les deux premiers épisodes de la série (originale) "Starsky et Hutch". Une distribution archi-efficace avec William Smith (l'affreux Falconetti du Riche et le pauvre), Bernie Hamilton (le capitaine Dobey de "Starsky et Hutch"), Adam Roarke (El Dorado), Paul Koslo (Joe Kidd), sans parler de la prestation de Jack Starrett, impeccable agent de la CIA emprisonné... Alors bien sûr, le budget est plus que limité et ça se voit. Certaines séquences d'action sont filmées avec une certaine maladresse, et l'hémoglobine coule un peu trop, mais il y a de la générosité dans l'ensemble et la dernière séquence (le scénario du romancier Alan Caillou a été largement modifié par le réalisateur et William Smith) donne une saveur inoubliable à ce petit film qui n'a pas totalement sombré dans l'oubli : Maria de Medeiros le regarde dans Pulp fiction et le Philippin Cirio H. Santiago en a fait un remake en 1989, sorti uniquement en DTV mais disponible gratuitement sur Internet. Cherchez bien...

Les Machines du diable (95 min.) : réalisé par Jack Starrett avec William Smith, Bernie Hamilton, Adam Roarke, Paul Koslo...
Bonus. Trailer. Les Machines du diable par Alexandre Jousse (15 min.).
Coffret Mad Bikers comprenant Les Machines du diable & L'Échappée sauvage.

Citation

J'ai fait des conneries mais vous, les bourgeois, vous ne comprenez rien à ce qui ne sort pas de votre moule.

Rédacteur: Jean-Noël Levavasseur samedi 09 juillet 2022
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