Le Manège des erreurs

Devant lui, ce n'était plus la lieutenante Azoulay, mais une femme désespérée et perdue, qui n'avait jamais pu surmonter la perte de son enfant et qui aurait été capable de tout pour fuir son passé. Y compris de se perdre elle-même.
Sonia Delzongle - Thanaeta
Couverture du livre coup de coeur

Coup de coeur

Éclipse totale
Harry Hole a été exclus de la police, ce qui ne l'empêche pas de couler des jours heureux, bouteille ...
... En savoir plus

Identifiez-vous

Inscription
Mot de passe perdu ?

vendredi 29 mars

Contenu

Roman - Policier

Le Manège des erreurs

Social - Disparition - Insulaire MAJ lundi 27 mars 2023

Note accordée au livre: 3 sur 5

Poche
Réédition

Tout public

Prix: 7,7 €

Andrea Camilleri
La Giostra degli scambi - 2015
Traduit de l'italien (Sicile) par Serge Quadruppani
Paris : Pocket, juin 2021
260 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-266-31604-0
Coll. "Thriller", 18218

L'éternel retour du même

Le magasin de Marcello Di Carlo vient d'être incendié. Accident ? Incendie pour toucher l'assurance ? Avertissement de la mafia envers un commerçant qui ne paie pas l'impôt ? Toujours est-il que le commissaire Montalbano est inquiet surtout lorsqu'il essaiee de trouver le propriétaire et que celui-ci ne donne pas signe de vie. Il pourrait alors tenter d'en savoir plus, mais voici qu'une autre affaire surgit : un mystérieux individu a enlevé une jeune femme, l'a entrainée dans sa voiture, puis l'a laissée partir sans rien lui faire... Et à peine la victime a-t-elle déposé plainte qu'une deuxième arrive pour se plaindre de la même façon. Quand une troisième victime est retrouvée, mais blessée de nombreux petits coups de couteau, le policier aimerait débusquer le coupable avant que ce dernier ne passe au meurtre. Cependant, un lien entre les trois victimes ne tarde pas à apparaître : elles sont toutes trois des employées de banque...

Revoici le commissaire Montalbano dans toute sa splendeur. Désireux de ne pas compléter la paperasse qui s'entasse, essayant d'éviter un procureur particulièrement ennuyeux, devant faire avec un adjoint qui estropie tous les noms, le commissaire va bien sûr comprendre ce qui se cache derrière les deux affaires. Entre-temps, il se sentira coupable d'avoir tué une mouche, se sera bagarré avec des gens sur la plage, aura joué avec un plaignant qui vient au bureau mais qu'il ne reçoit jamais pour une raison ou une autre, et surtout dégustera quelques petits plats délicieux. Une enquête de routine, du classique à la Andrea Camilleri. On retrouve cet univers avec bonheur comme, en rentrant chez soi, on se glisse dans ses charentaises après une journée avec des chaussures un peu trop étroites. Rien de neuf sous le soleil sicilien sinon la comédie humaine d'un petit commissariat avec ses hauts et ses bas, avec la vie quotidienne et des moments plus désagréables (la découverte d'un cadavre dans une décharge par exemple), les coucheries des uns et des autres... En clair : tout ce qui fait le sel de l'humanité simple et souffrante. Et ce avec toujours le même travail de traduction de Serge Quadruppani pour essayer de rendre compte de la nuance du sicilien par rapport à l'italien classique et proposer une série de qualité, dont chaque épisode est subtilement à la fois identique et différent, comme une longue variation autour d'un même thème.

Citation

À cinq heures et demie du matin, pas pile mais pas loin alentour, une mouche, qui semblait depuis longtemps canée, collée à la vitre de la fenêtre, ouvrit tout à coup les ailes, se les nettoya soigneusement en les frottant bien puis prit son envol et un peu après vira pour s'en aller se poser sur la table de nuit.

Rédacteur: Laurent Greusard lundi 27 mars 2023
partager : Publier dans Facebook ! | Publier dans
MySpace ! |

Pied de page