Et on dévora leur cÅ“ur

J'avais décidé depuis la deuxième heure du premier jour que j'essaierais de feindre une politesse d'écolière, d'être reconnaissante ; parce que je me suis rapidement rendu compte que je pouvais me montrer plus maline que mon ravisseur.
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samedi 20 avril

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Roman -

Et on dévora leur cœur

Fantastique MAJ dimanche 19 décembre 2010

Note accordée au livre: 2 sur 5

Poche
Inédit

Tout public

Prix: 6,5 €

Voir plus d'infos sur le site livresque-du-noir.fr (nouvelle fenêtre)

Sylvain Blanchot
Paris : Le Masque, mars 2010
362 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-7024-3487-1
Coll. "Masque jaune", 2527

Pour nostalgiques de la collection "Terreur"...

Joueur plus ou moins professionnel, Samuel Johnson s'enfuit avec les cinquante mille dollars qu'il a soutiré au caïd Miguel Beaufort. Une panne de voiture l'oblige à se réfugier à Murton Caves, où personne ne semble disposé à le laisser repartir. Quelle est cette pulsation qui sourde de la montagne elle-même ? Si une fortune en or s'y cache, pourquoi les habitants restent-ils dans ce trou perdu ? Et si nul ne pouvait quitter la ville ?

La vie est un perpétuel recommencement, comme le dit mon chat dans un soupir de profonde lucidité : ce roman pourrait tout à fait faire partie des innombrables livres de poche publiés sous l'étiquette "horror" lors du boum du genre dans les années 1990 (pour le meilleur et souvent pour le pire), dont la crème fut traduite dans la mythique collection "Terreur". Seul le début relève du polar. La suite s'inspire de la mythologie du Wendigo, déjà traitée par Algernon Blackwood, et de légendes indiennes (on échappe de peu au cimetière indien...) à travers une intrigue qui ne brille pas par son originalité : combien de petites villes sous l'emprise d'un secret terrifiant issu du passé a–t-on déjà vues ? Et pour un auteur ayant travaillé dans le jeu vidéo, on voit qu'il connaît son Silent Hill sur le bout des doigts... Cela dit, si l'originalité n'est pas la qualité majeure du roman, l'efficacité est bien là, surtout pour un premier roman à la narration maîtrisée. Et le lecteur occasionnel amateur de série B (étiquette nullement péjorative) devrait y trouver son compte – à condition de savoir dans quoi il s'engage. Ça se lit agréablement et s'oublie aussitôt et, donc, a parfaitement sa place en poche.

Récompenses :
Prix du premier roman policier 2010

Citation

Par moments, il lui semblait avoir loupé un coche dans la vie. Où, il l'ignorait. Mais ça n'avait pas d'importance. Qu'est-ce que ça aurait changé ?

Rédacteur: Thomas Bauduret mardi 04 mai 2010
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