La Pelouse

Sagement assises sur le canapé en velours bleu marine, les belles avaient croisé leurs interminables jambes, dans l'attente. La plus glaciale des deux avait croisé les bras aussi. C'est ainsi qu'elle mourut, le front percé d'une flèche.
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jeudi 18 avril

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Roman - Noir

La Pelouse

Disparition MAJ dimanche 09 mai 2010

Note accordée au livre: 5 sur 5

Poche
Réédition

Tout public

Prix: 6,5 €

Frédéric Dard
Brassaï (illustrateur de couverture)
Paris : Fleuve noir, avril 2010
224 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-265-08826-9

Actualités

  • 14/05 Édition: Parutions de la semaine - 14 mai
    Semaine maigre au niveau des publications avec "seulement" trois grand format et une douzaine de poche (dont un tiers sont des rééditions de Frédéric Dard ou San-Antonio). D'ailleurs, Frédéric Dard. Fleuve noir commence une réédition classieuse cette semaine qui est du plus bel effet de ses romans noirs dont Maxime Gillio nous dit le plus grand bien dans ses chroniques. Rivages, avec Le Tonneau, de Freeman Wills Croft, nous propose un classique de la littérature policière préfacé par Claude Chabrol, qui était indisponible depuis quelques temps. Mais c'est sur Jean-Marie Villemot et son Évangile obscur, que notre regard se porte plus particulièrement. Ses précédents romans mettant en scène le père Abel Brigand, étaient de vrais romans noirs à la plume jouissive. C'est donc un réel plaisir de le retrouver même s'il abandonne son personnage pour nous emmener à Nazareth, en l'an 28, où des hommes et des femmes portent d'étranges cicatrices.

    Grand format
    Le Bon camp, d'Éric Guillon (La Manufacture de livres)
    Souvenirs en eau trouble, de Sylvie Hecquet (Le Masque, "Adrénaline")
    L'Ensorcelée de Salem, de Katherine Howe (XO)

    Poche
    Le Magot de Mado, de Jean-Paul Birrien (Le Palémon, "²Eacute;nigmes à Bourvillec")
    Le Psychopompe, de Christian Chavassieux (J.-P. Huguet, "Noirceurs océanes)
    La Nuit du renard, de Mary Higgins Clark (LGF, "Thrillers")
    Le Tonneau, de Freeman Wills Croft (Rivages, "Noir")
    Le Monte-charge, de Frédéric Dard (Fleuve noir)
    La Pelouse, de Frédéric Dard (Fleuve noir)
    Obscura, de Régis Descott (LGF, "Policier")
    Casa del amor, de Jean Failler (Le Palémon, "Une enquête de Mary Lester")
    Les Faux cils et le marteau, de Thierry Girandon (J.-P. Huguet, "Noirceurs océanes")
    Faut-il vous l'envelopper ?, de San-Antonio (Fleuve noir, "San-Antonio")
    Sucette boulevard, de San-Antonio (Fleuve noir, "San-Antonio")
    L'Évangile obscur, de Jean-Marie Villemot (Rivages, "Noir")
    Liens : Obscura |Le Monte-charge |Frédéric Dard |Régis Descott

Gazon maudit

Jean-Marie Valaise déprime et traîne sa misère sur la Côte d'Azur. Jusqu'au jour où, fortuitement, il croise Marjorie Faulks, une vacancière britannique, hélas mariée. Fortuitement ? Voire... Marjorie lui suggère de la retrouver en Écosse, car son mari doit s'absenter quelques jours. Jean-Marie fonce dans le premier avion retrouver celle qu'il espère être la femme de sa vie. Mais sur place, rien ne s'annonce comme prévu : Marjorie est introuvable, mais son mari, lui, est bien présent. Et Jean-Marie Valaise va vivre le pire cauchemar de son existence.
Frédéric Dard aura, dans les romans noirs signés de son nom, souvent raconté la même histoire. On retrouve, dans ces récits courts et nerveux, les obsessions du romancier : un personnage masculin en proie au doute, l'irruption dans sa vie d'un double féminin, la promesse d'une rédemption, l'espérance, la trahison machiavélique. Ces intrigues portent la marque de la fatalité, d'un déterminisme tragique qui contamine jusqu'à l'écriture elle-même : décors froids et gris, figurants laids et mesquins... Mais si ces thèmes reviennent d'un livre à l'autre, l'intrigue n'est ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre. Car là est également le génie de Frédéric Dard : on sait pertinemment que rien ne va se passer comme prévu, que la dualité et la trahison seront au rendez-vous, mais on est à chaque fois bluffé par ces intrigues fignolées, ces dénouements inattendus et ces coups de théâtre dignes des plus grands maîtres.

Citation

Il y a des êtres dont on fait la connaissance, et puis il en est d'autres qu'on rencontre et qu'on reconnaît. Ces derniers habitent en vous depuis toujours.

Rédacteur: Maxime Gillio dimanche 09 mai 2010
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