L'Homme qui expliquait l’impossible

Un assassinat est toujours un problème de "chambre close". Et la chambre close, c'est le cerveau du criminel.
Pablo de Santis - Le Cercle des Douze
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Coup de coeur

Éclipse totale
Harry Hole a été exclus de la police, ce qui ne l'empêche pas de couler des jours heureux, bouteille ...
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jeudi 28 mars

Contenu

Roman - Policier

L'Homme qui expliquait l’impossible

Huis-clos MAJ dimanche 16 mai 2010

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 0 €

David Verdier
Châteauroux : La Bouinotte, mai 2010
168 p. ; 21 x 15 cm
ISBN 978-2-915729-20-7
Coll. "Black Berry", 16

Actualités

  • 28/05 Édition: Parutions de la semaine - 28 mai
    Les éditions Jigal sortent deux de leurs habitués, André Fortin et Zolma, en cette semaine chargée éditorialement. La grande parution de la semaine est peut-être à chercher du côté de Été de Mons Kallentoft, dont Axelle Simon a vanté les mérites, ou de L'Issue, de Olen Steinhauer, dont Isabelle Roche vous parlera un peu plus tard. Côté poche, si vous l'aviez raté en grand format, n'attendez pas pour vous précipiter sur le roman du Mexicain Martin Solares, Les Minutes noires. Les aficionados du roman historique qui adorent se balader dans le Paris du début du siècle dernier, quant à eux, iront vers Le Petit homme de l'Opéra, et ceux qui aiment la prose de Marcus Malte se réjouiront de la réédition du très primé en 2008 Garden of love. Le polar en région se décline cette semaine en Bretagne (Liv'éditions) et Nord (Ravet-Anceau). Bref : il y en a vraiment pour tous les goûts !

    Grand format
    La Maison des morts étranges et autres aventures d'Albert Campion, de Margery Allingham (Omnibus)
    Trajectoires dans le ciel, de Sophie Aman (Aréopage)
    Les Voisins d'à côté, de Linwood Barclay (Belfond, "Belfond noir")
    Du sang sur les docks, de Bernard Coat L. (Ex Aequo, "Rouge")
    Tais-toi à jamais, de Julie Corbin (Ixelles)
    Gare aux morts sûres !, de Jean-Jacques Egron & Vertron (Liv'éditions, "Pochothèque adulte")
    Requiem pour le juge, de André Fortin (Jigal, "Polar")
    Le Prix du péché, de Brian Freeman (Presses de la Cité, "Sang d'encre")
    Folles coches, de Nathalie Garance (Mutine)
    Ça aurait pu être le paradis, de Camilla Grebe & Asa Träff (Le Serpent à plume, "Serpent noir")
    Été, de Mons Kallentoft (Le Serpent à plumes, "Serpent noir")
    Cauchemar périphérique, de Karim Madani (Philippe Rey)
    Élégie pour Laviolette, de Pierre Magnon (Robert Laffont)
    Les Yeux de la grâce, de Pierre Marchant (Calleva, "Traces")
    Notre crime, de Nicolas Roberti (Éditions Modulaires européennes, "EME romans")
    Opération Kremlin, de Chris Ryan (Nimrod)
    Alphaville 9-5, de Roland Sadaune (Val-d'Oise, "Route 66")
    Mortelles voyelles, de Gilles Schlesser (Parigramme, "Noir 7.5")
    Trois accidents et un suicide, de Seamus Smyth (Fayard, "Noir")
    L'Issue, de Olen Steinhauer (Liana Levi)
    Soupe tonkinoise, de Jan Thirion (TME, "Collection noire d'histoire")
    L'Or ou l'argent, de Rolance Tisseyre (Le Pierregord, "Encre rouge")
    L'Homme qui expliquait l'impossible, de David Verdier (Le Bouinotte, "Black Berry")
    Adios Viracocha, de Zolma (Jigal, "Polar")

    Poche
    Angoisses saintquentinoises, de Daniel Auna (Ravet-Anceau, "Polars en Nord")
    French con-con, de Patrice Dard (Vauvenargues)
    Coup de fourchette, de Nicolas d'Estienne d'Orves (Les Éditions du Moteur)
    La Fille dans le verre, de Jeffrey Ford (Folio, "Policier")
    Train bleu, train noir, de Maurice Gouiran (Jigal, "Poche policier")
    Le Couloir de la mort, de John Grisham (Pocket, "Thriller")
    Le Petit homme de l'Opéra, de Claude Izner (10-18, "Grands détectives")
    Le Pilote de Likasi, de Jean-Pierre Larminier (Jeanne d'Arc, "Polar")
    Garden of love, de Marcus Malte (Folio, "Policier")
    Confiance aveugle, de Sandra Martineau (Liv'éditions, "Pochothèque adulte")
    Décomposition, de J. Eric Miller (10-18, "Domaine policier")
    L'Irlandais de Brighton, de Johann Moulin (Ravet-Anceau, "Polars en Nord")
    Derniers mystères dans un petit village de Vendée, de Jean-Yves Revault (Le Bord de la vie)
    Les Minutes noires, de Martin Solares (10-18, "Domaine policier")
    Les Sirènes du Port-Louis, de Gérard Teschner (Liv'éditions, "Pochothèque adulte")
    Opération Menhirs, de Jean Vigne (Liv'éditions, "Pochothèque adulte")
    Liens : Été |Décomposition |Bernard Coat L. |Patrice Dard |André Fortin |Maurice Gouiran |Claude Izner |Mons Kallentoft |Jean-Pierre Larminier |Marcus Malte |J Eric Miller |Roland Sadaune |Martin Solares |Olen Steinhauer |Jan Thirion |David Verdier | Zolma |John Grisham

Un roman "de niche" qui a le mérite d’exister !

Andrew Carter, le célèbre cinéaste Anglais, est retrouvé assassiné aux Mille Étangs, un château en Bresse ! Un meurtre qui a tout de la "chambre close" : la porte était fermée de l'intérieur, la clé sur le tapis. Confondue, la police fait appel à Paul Kestevan, un privé réputé pour ses dons à dénouer les crimes impossibles. En même temps, celui-ci entame une liaison purement téléphonique avec une inconnue...
Le roman "à énigme" est ce qu'on appelle de la littérature "de niche", défendue par une poignée de passionnés loin du grand public. Pour ne pas devoir ressortir leurs vieux Ellery Queen ou S. S. Van Dine, si tant est que ces romans basés sur la résolution méritent une seconde lecture, les amateurs disposaient heureusement de Paul Halter pour maintenir la tradition depuis vingt ans. Pourtant, il semblait être le seul auteur du genre à remporter un quelconque succès… Souhaitons que David Verdier, admirateur du maître, connaisse une carrière équivalente. On est loin du roman d'aventures des années 1930, l'essentiel tient dans l'enquête et l'accumulation d'indices jusqu'à la résolution finale ; et tout comme chez Halter, la clé de l'énigme repose sur la chance insolente de l'assassin dont le plan se tient à quelques secondes ! Néanmoins, la conclusion est parfaitement logique. De plus, cette relation téléphonique humanise quelque peu le personnage d'enquêteur tout en lui permettant de faire jouer ses pouvoirs de déduction. Reste quelques scories typique du premier roman : d'infimes faiblesses d'écriture et, surtout, des personnages un rien fades (défaut dont l'auteur est conscient et dit vouloir corriger dans son second opus), surtout pour un roman se déroulant dans les milieux du cinéma. De plus, certains détails situant l'action à notre époque détonent avec le récit qui eût gagné à se situer plus loin dans le passé : aujourd'hui, la relation entre le détective et l'inconnue ne passerait-elle pas par l'Internet ? Reste un livre distrayant, juste handicapé par sa trop grande fidélité aux canons du genre, mais qui permet à l'amateur de faire travailler ses fameuses cellules grises sans buter sur ce qui peut le rebuter dans le "noir". Rafraîchissant !

Citation

Paul avait pris un moment pour ordonner ses idées. Il s'agissait de ne pas se ridiculiser, en donnant une explication fumeuse à toute l'histoire. Il avait ressassé tous les points de l'affaire, rassemblé les pièces ; et décidément, tout concordait. Restait à savoir si cela allait convaincre les policiers.

Rédacteur: Thomas Bauduret dimanche 16 mai 2010
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