L'avocat Alex Treven est en affaire avec Richard Hilzoy, un petit génie concepteur du programme informatique révolutionnaire Obsidian. Mais lorsque Hilzoy est assassiné, Alex comprend qu'il est le prochain sur la liste… Une seule solution, faire appel à son frère Ben, spécialiste des « Black ops ». Mais tout sépare les deux frères, et la présence de Sarah, secrétaire d'Alex d'origine iranienne, donc forcément complice de terroristes, complique le tout…
Barry Eisler abandonne un temps l'agréable série axée sur John Rain, son personnage de tueur à gages… mais là, l'exotisme qui préside à cette série manque cruellement. La faute à une histoire qui ressemble à un scénar de daube hollywoodienne encombrant les bacs des vidéo-clubs, uniquement basé sur des clichés et du déjà-vu, déjà-lu, déjà-bu. Le seul intérêt — les relations entre deux frères — tombe vite dans le « bouldhum » cher aux téléastes, et les quelques piques sur la paranoïa post-11-Septembre remontent mal le niveau. C'est le genre de récit ou Ben et la secrétaire iranienne se détestent mais tombent dans les bras de l'un de l'autre au moment imposé, où un komplot du grand méchant gouvernement (particulièrement bateau) explique tout de façon arbitraire en attendant le happy end de rigueur et où le personnage de Ben a beau être beauf, raciste, déplaisant et facho, au final, il est quand même 'achement plus mieux que l'intello de la famille… Même en suivant la doxa du « quelque chose de pas prise de tête à lire dans le métro ou le bus », on peut plutôt relire un « John Rain »…