CHRONIQUES

livres • bandes dessinées • comics
Prix : 19,90 €
INFORMATIONS LIVRE
ISBN : 978-2-38553-203-1
Nombre de pages : 224
Format : 20 X 14 CM
Année de parution : 2025
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8 / 10

L’Affaire Balzac

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Le romancier Hervé Jubert revient après quelques années d'absence avec un roman policier historique hommage à Balzac. À la qualité de l'intrigue - Balzac par enquêter pour sauver un oncle accusé de meurtre -, il ajoute la truculence de la langue de l'époque pour un rendu qui donne un ouvrage attachant.

Nous sommes en 1818 à Paris. Le narrateur mène tranquillement sa vie sans trop se soucier du lendemain. Lors d’un passage dans une maison de jeux, il rencontre un homme qui joue de manière étrange mais à qui la chance réussit. Il comprend qu’à peine sorti du casino, les propriétaires le retrouveront avec leurs sbires pour récupérer leur mise. Alors, il sort pour l’aider. C’est ainsi qu’il fait la connaissance de Balzac, qui se trouve au tout début de sa carrière littéraire et qui se cherche encore. Mais à peine les deux hommes ont-ils fait connaissance, que Balzac découvre que l’un de ses oncles, au pays, va être condamné à mort pour le meurtre d’une jeune femme. Il ne peut le croire et il décide de se rendre sur place et de refaire l’enquête afin d’en savoir plus. Pourtant, visiblement, son parent ne complique pas la tache des juges et fait tout comme s’il était le coupable ! Il aurait été le futur père du bébé à venir d’une domestique et l’aurait étranglée au détour d’un chemin plutôt que de reconnaitre la naissance. Pourtant, quand Balzac et son adjoint cherchent des indices, rien ne semble correspondre et ils disposent de suspects beaucoup plus convaincants.

L’idée de départ est très intéressante : impliquer un grand écrivain dans une histoire policière et lui faire essayer de découvrir la vérité. Même si l’histoire est menée de manière très classique, avec interrogatoires successifs jusqu’à la résolution finale, l ‘intérêt principal du roman d’Hervé Jubert n’est pas là. Dès le début, on comprend les clins d’œil malicieux de l’auteur qui ouvre son roman comme s’ouvrait La Peau de chagrin, un roman capital et magnifique de Balzac. Puis Hervé Jubert excelle dans les descriptions, rendues au bouton de manchette près, de ce début de XIXe siècle. De même, les dialogues et même certaines expressions, puisque l’histoire est censée être racontée par l’adjoint-secrétaire-domestique de Balzac, reconstituent avec soin les mots et tournures du français de la période. On découvre une histoire noire où le poids des traditions et de la richesse pèsent sur les épaules de tous (ce fait n’est peut-être pas lié uniquement à cette période d’ailleurs), servi par une écriture maitrisée qui donne un roman attachant.

Publié le 4 septembre 2025
Mis à jour le 4 septembre 2025
Interpellé de donner l’employ de la journée, de la soirée et de la nuit du dimanche cinq juillet dernier, a répondu que dans la matinée, il fut lier des gerbes face au champ appelé la trapinette, qu’à son retour il mangea la soupe et fut immédiatement entendre la messe à Montirat.
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