CHRONIQUES

livres • bandes dessinées • comics
Prix : 48
INFORMATIONS LIVRE
ISBN : 978-2-88074-824-1
Nombre de pages : 320
Format : 21x28cm
Année de parution : 2009
Crédits
Auteur(s) :
Illustrateur(s) :

Collaborateur: Nicolas Quinche, collaborateur: Christophe Champod, collaborateur: Daniel Girardin, collaborateur: Luce Lebart, préfacier: Pierre Margot, collaborateur: Pierre Margot, préfacier: Jacques Mathyer, collaborateur: Jacques Mathyer, collaborateur: ÉRic Sapin

Contexte
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Le Théâtre du crime

Auteur :

Objectif : scène de crime

Le Théâtre du Crime, un magnifique livre de photos (48 €), édité par les Presses polytechniques et universitaires romandes à l'occasion du centenaire de L'Institut de police scientifique de l'Université de Lausanne, retrace l'impressionnant parcours de l'allemand Rodolphe Archibald Reiss (1875-1929), l'un des pionniers de la photographie judiciaire, qui travailla à fabriquer les documents les plus « clairs » possible pour les juges et les enquêteurs. Reiss mettra au point des objectifs spéciaux pour prendre des clichés dans des espaces exigus (les bonnes se faisant souvent assassiner dans leur chambre), ou dans des espaces immenses (au milieu des champs, le paysan avec son couteau planté dans la poitrine est une véritable œuvre d'art). Il joue avec les filtres de couleurs pour faire apparaître (en noir et blanc) des traces de sang nettoyées sur un vêtement. Il redresse les cadavres d'inconnus et les maquille pour que le quidam puisse mieux les reconnaître debout, comme dans la vie. Il invente surtout une chambre noire horizontale, perchée sur un trépied de près de deux mètres, destinée à prendre des clichés de scènes de crime vues « d'en haut ». Véritable « regard de Dieu », il implique un glissement de l'objectivité vers un art conceptuel tout à fait actuel.
On peut voir en lui un involontaire fondateur de l'école photographique et artistique du crime dont Weegee, Enrique Metidines, Rudolf Schafer, Andres Serrano, Melanie Pullen, Izima Kaoru et Nicola Kuperus sont les représentants à titre divers.

Article initialement paru le 11 décembre 2010
Publié le 21 mai 2025
Mis à jour le 21 mai 2025
La victime est tombée à la renverse et gît à terre, étendue sur le dos. Il s'agit de fixer exactement sur la plaque photographique la position du cadavre. Mais pour que cela soit possible, il faut que toutes les parties du corps visibles à l'œil soient également visibles sur la photographie.
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