CHRONIQUES

livres • bandes dessinées • comics
Prix : 13.95
INFORMATIONS LIVRE
ISBN : 978-2-7556-0719-2
Nombre de pages : 56
Format : 25x32cm
Année de parution : 2005
Crédits
Dessinateur(s) :
Scénariste(s) :
Contexte
CHRONIQUES > LIVRES >
6 / 10

Les Enquêtes du commissaire Raffini – 8. Les Eaux mortes

Dessinateur :
Scénariste :

Corbeau et Marie-Cochonnes

Si la dixième, mais première éditée par Desinge & Hugo & Cie, aventure du commissaire Raffini se déroulait sous des tons pastels avec en musique de fond l'entêtant « Si tu vas à Rio », la seconde, huitième dans les faits chronologiques, conservant quelque peu ces chaleurs provençales, nous emmène en eau trouble malgré « L'eau vive » fredonnée par l'homme de la police judiciaire.

Ça commence comme un mauvais scénario de jeu de rôle. Le commissaire roule de nuit plein phares ce qui a le don d'attirer les oiseaux en même temps que surgit une vision fantastique : un homme à tête d'oiseau. Et voilà notre homme accidenté, contraint d'attendre dans un village que le garagiste fasse son office. À peine arrivé, un cadavre gisant dans l'eau est découvert, un corbeau se manifeste, les notables défilent et la patronne de l'hôtel lui propose ses seins ou la vision de ses bas. Et Raffini d'enquêter dans ce village comme les autres qui vit des histoires sans passion comme les autres.
Les langues se délient, l'alcool coule à flot, un baron vit reclus dans son château avec le souvenir de sa très jeune femme morte trop tôt. L'on avance dans cette histoire de petites gens avec le corbeau qui croasse ou déverse ses immondices. Et puis il y a le frère de la victime, véritable paria d'une communauté bien agissante mais très mal pensante. Raffini va apprendre à le connaître comme il va découvrir la vérité avant de s'en retourner, ours solitaire, à Paris la clope au bec.

Sous-Maigret itinérant, Raffini poursuit ses investigations, parle peu, réfléchit beaucoup, s'abstient de juger mais pas d'observer. Rodolphe y va de ses pointes d'humour tandis que Christian Maucler continue de nous proposer une jolie pépée au milieu d'affreux bonshommes, et s'offre un final taxidermo-fantastique, en rupture totale avec le dessin proposé tout au long de cette aventure somme toute gentille d'un commissaire que l'on ne peut s'empêcher de prendre en affection.

Article initialement paru le 16 avril 2011
Publié le 21 mai 2025
Mis à jour le 21 mai 2025
Selon vous, toubib, cette mort, elle est naturelle ?
Bien sûr ! Si on vous défonce le pariétal d'un coup de pioche ou de marteau, vous mourez. C'est naturel.
CONTINUEZ VOTRE LECTURE..