Charles Bayard, ancien patron de la PJ, ancien combattant en Algérie, vit une retraite paisible et sans histoire quand il est abattu d’une balle en pleine nuque alors qu’il se baladait sur les Quais de Seine. Tout porte à croire qu’il s’agit d’un assassinat commandité. Au vu de ses anciennes fonctions, une équipe spéciale est constituée autour du commissaire Julien Sarda afin de découvrir qui se cache derrière cette mort. Si les pistes sont multiples car le policier a permis l’arrestation de nombreux criminels, les enquêteurs ne négligent pas l’aspect plus personnel du dossier. En effet, le retraité avait pris contact avec le journaliste Sébastien Rochas (à qui il avait sauvé la vie des années plus tôt) afin d’écrire ses mémoires. Il évoquait notamment son passé en Algérie où il avait participé à la « pacification » et avait donc commis des meurtres pour la fameuse raison d’État. Pourrait-il avoir été abattu par quelqu’un en France qui s’inquiétait de ces éventuelles révélations ? Ou par le gouvernement algérien, en guise de vengeance, pour adresser un message à la France dans le cadre de relations difficiles ? Les pistes sont ouvertes…
Roman classique, plus axé littérature générale, L’Odeur de la sardine est centré autour de cette enquête qui permet de décrire de manière décalée la période trouble de la guerre d’Algérie, avec son lot de divisions, de coups bas, d’un camp vers l’autre et entre les différentes factions qui luttaient dans chaque camp. Au final, le texte de Serge Raffy offre une solution logique et convaincante tout en se concentrant sur la trajectoire d’un homme pris dans l’Histoire.