CHRONIQUES

livres • bandes dessinées • comics
Prix : 20
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Édité chez
Collection :
ISBN : 978-2-8129-0567-4
Nombre de pages : 328
Format : 16x24cm
Année de parution : 2012
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6 / 10

Noblesse de paille

Série :

Noblesse désobligeante

Parfois un roman policier nait d'une bonne idée, d'un « gimmick » qu'il suffit de positionner au bon endroit. S'ajoutent alors quelques personnages qui s'agitent autour de cette idée et le tour est joué. Guy Charmasson a trouvé dans un livre très honorable de Madame Badinter une idée (qui avait sans doute été déformée dans une version comique pour La Vie est un long fleuve tranquille) dont il se sert ici dans une alternative policière.

Un jeune architecte est retrouvé mort assassiné dans son cabinet. Il venait de faire son coming out, et son meurtre crée un scandale supplémentaire dont se serait bien passée sa famille. Comment trouver la vérité ? En cherchant dans le passé, Guy Charmasson nous aidant en insérant de longs chapitres sur les origines du meurtre lors des prémisses de la Révolution française. Ce qui intéresse surtout l'auteur, c'est le rapport entre l'enquête que mène la policière Lucie Brenan et sa propre vie privée. En cherchant les coupables, elle en profite pour faire le point sur sa vie (particulièrement chahutée) et trouver des solutions à ses propres angoisses. Si cet aspect (plus facilement télévisuel que vraiment romanesque) est mené avec autant de soin que de pathos larmoyant, Noblesse de paille alterne donc une enquête menée de manière très classique et au rythme alangui, et une percée anecdotique sur l'histoire des « nourrices à la chaine », ces femmes dont le métier consistait à faire grandir les enfants des familles nobles et bourgeoises aux siècles précédents.

Finalement, ce Noblesse de paille est un roman policier qui surfe plus sur la littérature policière sentimentale d'une autre école en mélangeant nobles sentiments, personnages féminins trahis par la vie et vieille noblesse de terroir que dans les registres contemporains du noir.

Article initialement paru le 26 juillet 2012
Publié le 21 mai 2025
Mis à jour le 21 mai 2025
Les instruments clignotaient, les machines rythmaient le souffle de vie qui alimentait le grand corps étalé et Lucie pleurait un amour mort depuis des mois, mais qui n'en finissait pas d'agoniser.
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