Contenu
Poche
Réédition
Tout public
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Isabelle Maillet
Paris : Pocket, décembre 2011
218 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-266-17783-2
Coll. "Thriller", 13508
La femme du monstre 2
Un titre et une présentation un brin racoleuse pour un roman qui, là où bien des romans actuels cherchent à surenchérir dans l'horreur, ne cède pas dans la facilité du voyeurisme.
Tout est dans le titre : Leigh Wren, la narratrice, tente de se faire oublier lorsqu'un homme apparaît, un nommé Charles Pritchett, qui connaît sa véritable identité, celle de Nina Mosley, femme de Randy Roberts Mosley, un tueur en série arrêté et en attente de son exécution — et meurtrier de la fille de cet inconnu. Nina a beau ne rien avoir su des activités de son mari, et l'avoir au contraire dénoncé dès ses premiers soupçons, Pritchett entend bien la faire payer en lieu et place de son mari...
Un point de départ fort semblable au très remarqué La Femme d'un monstre, de Jacques expert. Sauf qu'ici on est dans la version hollywoodienne. Si l'on nous épargne l'indispensable twist final souvent forcé, tout est posé dès le départ, et les quelques ambiguïtés sur la narratrice ne durent pas : il y a les bons et les méchants qui font que l'ordre établi n'est nullement remis en question. La moitié du roman se pose plutôt en roman psychologique à la première personne évoquant le duo d'écrivains qui signent des thrillers sous le nom de plume Nicci French, et détaillant les rapports entre Nina et Randy jusqu'aux premiers soupçons, puis à l'arrestation. La seconde partie, où apparaît un complice que Randy téléguide depuis sa prison, est beaucoup plus convenue jusqu'à une conclusion assez glaçante.
Il y a bien quelques passages de l'intrigue qui pourraient être mieux développés — paradoxalement, le roman semble un peu court —, et il n'y a là rien de révolutionnaire, mais ce premier roman est plus qu'honorable et tient bien ses promesses. À ce titre, il a parfaitement sa place en poche. L'avenir dira si on tient le nouveau Nicci French !
Citation
C'était le grand show de Rand, ''ultime numéro conçu par son esprit tordu, la révélation publique de ce qu'il avait toujours été en réalité. Mon partenaire. L'homme qui partageait ma vie. Et mon lit.