Contenu
Pour le bien des enfants
Grand format
Inédit
Tout public
398 p. ; 23 x 15 cm
ISBN 978-2-7021-4438-1
Actualités
- 17/01 Édition: Parutions de la semaine - 17 janvier
- 10/04 Prix littéraire: Cognac : jury des lecteurs 2013
Le Festival polar de Cognac se déroulera du 18 au 20 octobre prochain, mais signe d'ores et déjà le retour d'un prix des lecteurs absent de sa précédente édition. Le Prix des bibliothèques et médiathèques du Grand Cognac serait donc immortel. L'idée d'un tel prix est à la fois intéressante et démocratique puisque tous les habitants de la région peuvent y participer pour peu qu'ils fréquentent régulièrement les bibliothèques et médiathèques associées, et que en l'espace de six mois (ils ont jusqu'au 15 septembre), ils lisent et rendent compte des six romans en compétition. Ils doivent surtout pour cela s'associer au jury de lecteurs. Les romans peuvent être empruntés dans les bibliothèques et médiathèques de Cognac, Louzac-Saint-André, Saint-Brice, Châteaubernard et Cherves-Richemont. La bibliothèque d'Ars est en attente de confirmation. Le remise du prix se fera le 20 octobre. La veille, les jurés auront rencontré les auteurs dont les romans ont été sélectionnés. À noter que la Communauté de commune participe à hauteur de mille euros par auteur aux frais de déplacement et d'hébergement des nommés. Avant de dévoiler la sélection, nous nous féliciterons doublement de la présence de Caresser les chiens, de Jan Thirion. Jan Thirion nous offre chaque semaine un texte court en mille signes qui se retrouve dans la rubrique Ma vie des autres, et ce texte sélectionné à été édité par Thomas Bauduret, rédacteur émérite de k-libre.
Sélection 2013 :
- Les Mâchoires du serpent, d'Hervé Claude (Actes sud, "Actes noirs") ;
- Pour le bien des enfants, d'Alexis Aubenque (Calmann-Lévy) ;
- Caresser les chiens morts, de Jan Thirion (Lokomodo, "Zone d'ombres") ;
- Dans le ventre des mères, de Marin Ledun (Ombres noires) ;
- Le Vallon des Parques, de Sylvain Forge (Le Toucan, "Toucan noir") ;
- Le Cercle, de Bernard Minier (XO).
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Ersatz pattersonien
On voit tout de suite l'intérêt que présente ce roman d'Alexis Aubenque pour un éditeur : éviter les coûts d'une traduction. Car rien ne distingue ce polar industriel des milliers de romans d'élèves studieux des cours de creative writing outre-Atlantique ayant bien étudié la "méthode" James Patterson pour mieux copier servilement - soit de l'ersatz d'ersatz... Tout y est, de l'écriture froide et factuelle à une série de personnages décrits avec aussi peu de passion que leur destin indiffère profondément. L'histoire, elle, est des plus épurées, tout comme chez Patterson, et les éléments importants sont rappelés plusieurs fois histoire d'être sûr que tout le monde a compris. Lorsqu'un grand chirurgien est assassiné, les soupçons se portent sur le jeune Oliver, arrêté pour le braquage d'une épicerie. N'est-il pas en possession de l'arme du crime ? Tout ceci au grand dam de sa sœur Becky, qui vient de se découvrir un frère : tous deux furent adoptés. Lorsque les meurtres continuent, il devient clair que quelqu'un cible les membres de l'Arche de Noé, qui a présidé à leur adoption... Au moins, on nous épargne l'indispensable surprise finale pour une scène de fusillade hollywoodienne. Et, bien sûr, la morale à l'américaine est que les enfants adoptés par des familles WASPS deviendront de bons petits et ceux livrés à des pauvres (salauds de pauvres !) ne peuvent que mal tourner... Tout ceci sans s'embarrasser de fadaises telles que la psychologie, les descriptions d'atmosphère, etc. Et le roman débite ses scènes de façon lisse, sans chercher à ménager le moindre suspense, avec une écriture sans soubresauts, quasi hypnotique, parée pour les habitués des sacro-saintes séries télévisées habitués à un ronronnement sans heurts, sans surprises, sans déviations aux schémas déclinés à l'infini. Ou du manque de toute originalité considérée comme un des beaux arts. Pas de doutes, si James Patterson, doué pour s'attacher les auteurs étrangers à succès et les plier à son moule, cherche une nouvelle recrue, ce roman d'Alexis Aubenque est le CV idéal. Pour l'originalité ou la fraîcheur, il faudra aller voir ailleurs, sur la toute petite pile cachée entre deux têtes de gondoles...
Lisez le droit de réponse d'Alexis Aubenque
Citation
Le mariage, comme avoir un enfant, était la lubie de Debbie. Même si Nelson était d'accord pour la seconde option, il refusait catégoriquement la première. L'amour n'avait que faire d'un contrat civil et encore moins religieux.