Des morts pour le colonel

Les Turbotynski étaient totalement d'accord sur un point : cette année avait été une véritable annus horribilis, ils se soutenaient donc mutuellement en cette période difficile. Il lui disait de ne pas avoir cure des menues déconvenues et ne pas relever les bêtises énoncées par les émancipatrices, et que de toute l'exposition ses rhododendrons se présentaient le mieux.
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Contenu

Roman - Policier

Des morts pour le colonel

Huis-clos - Assassinat MAJ mardi 11 mars 2014

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 16,5 €

David Verdier
Châteauroux : La Bouinotte, octobre 2011
210 p. ; 21 x 15 cm
ISBN 978-2-915729-38-2
Coll. "Black Berry"

MECC fréquentable

Jusque-là, Paul Halter était le dernier à pratiquer le meurtre en chambre close — MECC pour les initiés — jadis illustré par Émile Gaboriau ou John Dickson Carr (ou du moins à avoir trouvé un éditeur...). David Verdier avait entrepris de combler ce vide avec un plus qu'honorable L'homme qui expliquait l'impossible, et continue donc avec ce deuxième roman les aventures de Paul Kestevan, le détective, et Stanislas Tharel, le policier, toujours dans le décor inhabituel de la bonne ville de Châteauroux. Et celle-ci est sous la coupe d'un mystérieux génie du crime uniquement connu sous le nom de Colonel, qui terrifie jusqu'à ses propres hommes. Mais pour le défaire, il faudra résoudre un meurtre en chambre close et les secrets de la vie mondaine locale. Quel rapport avec cette créature qui a épouvanté un gardien de cimetière en sortant d'un sépulcre ? Rien à dire, David Verdier connaît ses classiques, et cette forme surannée évoque tant un Masque de la grande époque qu'une bande dessinée tendance rétro. On a beau s'attarder — pas plus qu'il n'en faut — sur la vie privée des protagonistes, l'ensemble reste plus un puzzle intellectuel que du roman psychologique, ce qui est la rançon du genre. Les amateurs du genre peuvent se précipiter !

Citation

Le ciel gris annonçait un bel orage. Il ne fallait pas avoir trop d'imagination, sinon, on pouvait vite basculer de l'autre côté de la raison. Une ambiance sombre, un grand cimetière vide, un vent qui commençait à siffler dans tous les recoins du décor jusque-là silencieux.

Rédacteur: Thomas Bauduret mardi 11 mars 2014
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