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Les copains d'abord
Trois garçons se retrouvent à l'école ensemble dans une île du Pacifique. Le premier est fils d'un haut fonctionnaire et deviendra chargé des affaires spéciales dans un service secret, le deuxième est fils d'une prostituée et se fera un nom comme parrain à Grenoble, et le troisième est un indigène qui travaillant fort deviendra le premier ministre de l'île lors de son indépendance. Des années ont passé. Le gangster est embêté car trois de ses gagneuses viennent d'être victimes d'un tueur en série de manière horrible. Mais il pense que cela cache peut-être autre chose, liée à un chantage qu'il a essayé de mettre en place, et il monte à Paris pour enquêter. En même temps, le haut fonctionnaire est contacté par sa hiérarchie qui souhaiterait qu'il s'occupe de liquider le premier ministre, car ce dernier aurait des envies de limiter les possibilités en paradis fiscal de son pays. Surtout, il est inquiet des mouvements d'un individu, qui lui semble louche et il a prévenu les hautes sphères de l'État français. Quant au premier ministre, il est justement en route pour la France afin de négocier de nouveaux accords, et il vient d'être attaqué par deux tueurs dont il a réussi à se débarrasser. Les trois amis se contactent et, bien évidemment, découvrent que leurs affaires ont bien des choses en commun. Le récit de Christian Goemaere est de facture classique et construit de manière chronologique, mais il décrit un roman que l'on pourrait dire à clé, car derrière l'intrigue, on sent bien l'une ou l'autre affaire politico-financière qui a défrayé la chronique ces dernières années. Mené avec un humour discret et bienveillant, autour d'une apologie bienvenue de l'amitié entre trois hommes aux destins sociaux différents, Un pognon de dingue se déroule comme une mécanique bien huilée. C'est cet aspect "rose" dans un roman noir qui lui offre un supplément d'âme intéressant et qui propose ainsi une lecture agréable.
Citation
Cartrot sembla hésiter quelques instants. Mais il en avait déjà tellement dit qu'il se rendait parfaitement compte que ses chances de survie à quelques heures étaient minces. Alors un peu plus ou un peu moins.