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La Relique du chaos
Grand format
Inédit
Tout public
422 p. ; 23 x 14 cm
ISBN 978-2-7096-6336-6
Crépuscule noir
1942. La tentative de tuer Hitler et Mussolini à Venise s'est soldée par un échec cuisant, même si les nazis n'ont pas pu mettre la main sur la troisième swastika renfermant le pouvoir du soleil noir. Alors que l'armée hitlérienne s'enlise dans les neiges de Russie, espérant en vain que les populations se soulèveront contre le régime communiste, l'issue du conflit apparaît quasiment assurée : les dirigeants nazis savent que leur modèle fait eau de toute part et, à ce rythme, n'en a plus que pour trois ans. Alors que Moira O'Connor, une agente de l'Abwehr, multiplie les assassinats à Londres, l'occultiste Aleister Crowley met sur pied l'opération Witchfall visant à user de toutes les ressources occultes pour contrer la barbarie nazie. Seule la quatrième swastika aux pouvoirs magiques pourrait sauver le Reich, mais encore faudrait-il savoir où elle se trouve. Or le Thule Borealis, ouvrage de référence ayant permis de retrouver les trois autres, est muet sur ce point. L'agent double Tristan Marcas, espion infiltré au sein de l'Ahnenerbe nazie, est chargé par le Reichsführer Himmler de la retrouver. Une quête qui va le mener des catacombes de Paris jusqu'à la capitale britannique. Mais son talon d'Achille peut être la belle Erika, une aristocrate allemande dont il se sent tomber amoureux — alors même qu'elle fait partie des dignitaires nazis...
Un troisième tome avant ce qu'on espère une apothéose... mais qui déçoit quelque peu. En fait, il tombe dans le défaut actuel des romans voulant racoler le public des séries TV (ou dégoter ce Saint Graal qu'est une adaptation sur petit écran, puisque le cinéma, c'est dépassé) : tout mettre sous le même plan, y compris des passages importants. Cet opus est d'ailleurs plus proche de l'espionnage de papa que d'Indiana Jones, brassant de nombreux personnages... pour cacher, qu'au final, il ne s'y passe pas grand-chose, sans pour autant tomber dans le syndrome du tome inutile, mais sans non plus créer ce vertige propre au genre. Outre les nombreux personnages secondaires, la quête de la swastika passe par un marabout d'ficelle des plus classiques, mais se conclut un brin en queue de poisson. Les auteurs sont surtout plus doués pour faire le portrait d'une Europe malade du nazisme et de la guerre, et surtout du chaos constant qu'était le haut commandement nazi, loin de l'image d'"efficacité" qu'on leur a complaisamment accordée. Il faut espérer que la tétralogie se conclura en beauté, puisqu'on sait qu'Éric Giacometti et Jacques Ravenne sont capables de nous surprendre. Parfois en mal, parfois en bien...
Citation
L'homme à la mèche sortit quatre fiches. Étonnamment peu pour la capitale du Reich. Il est vrai que, depuis la prise du pouvoir par Hitler, à part les libraires qui débitaient du Mein Kampf au kilo, le métier était devenu particulièrement à risque.