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Mort en coulisses
Grand format
Inédit
Tout public
Traduit de l'anglais par Emmanuelle Urien, Emmanuel Plisson
Paris : Eyrolles, février 2024
314 p. ; 22 x 14 cm
ISBN 978-2-416-00939-6
Exotisme londonien
Londres, 1921. Posie Parker est une jeune femme qui a ouvert son propre bureau de détectives. Grâce à un coup de chance elle s'est associé avec Len, un homme qui connait bien le métier. C'est alors qu'elle se rend à l'hôtel pour rencontrer un ami d'enfance et qu'elle arrive juste au moment où ce dernier voit partir sa petite amie qui vient de lui voler un magnifique bijou, forcément onéreux, et qui, parait-il, est maudit. En partant, un coup de feu éclate et un homme tombe mort. La police possède un policier particulièrement incompétent qui fait arrêter l'ami de Posie. Et cette dernière jure qu'elle découvrira la vérité. Les premiers pas de son enquête l'emmènent vers le théâtre où travaillait la fiancée et Posie découvre bien des choses qui lui semblent étranges. Elle s'aperçoit ainsi que le mort faisait partie des musiciens de l'orchestre du théâtre. Alors que se passe-t-il dans ce théâtre ? Et quel est le rapport avec des soirées alcoolisées secrètes qui réuniraient la haute société anglaise des années folles ? Très vite, Posie Parker va s'apercevoir qu'elle aura affaire à forte partie, avec des méchants qui n'hésitent pas à enlever son chien pour qu'elle arrête son enquête !
Depuis quelques années, on assiste à une sorte de sous-genre de la littérature policière, s'inspirant des histoires d'Agatha Christie, un peu, et de Ngaio Marsh, beaucoup, pour proposer des héroïnes un peu éthérées qui ont des émois pas toujours suivi d'effets, quelques nobles à la cervelle absente mais très connaisseurs des bons usages, une police qui comprend peu ce qui se passe, le tout dans un mélange dosé entre humour, ironie et intrigue classique. Sous-genre du whodunit, voici donc le cosy crime. Mort en coulisses s'ouvre avec une jeune femme qui essaie d'être détective, s'approche de la pauvreté mais trouve une solution. Ici, le personnage du méchant est bien vu, certaines scènes changent la donne (des passages secrets et des réunions de fêtards dans les sous-sols, entre autres) et réussit à maintenir dans ce premier volet (qui devrait rapidement être suivi d'autres, la série ayant débuté il y a dix ans) un peu de fraicheur qui sauve le roman de L. B. Hathaway.
Citation
Il vous a aussi ordonné d'être l'instrument de sa vengeance, par pure méchanceté, ajouta Posie. Et vous lui avez obéi en sabotant mon travail. Oh, emmenez-la, par pitié ! Je ne supporte plus de la voir !