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Grand format
Inédit
À partir de 13 ans
240 p. ; 15 x 15 cm
ISBN 978-2-9529289-7-7
Actualités
- 24/05 Édition: Parutions de la semaine - 24 mai
- 15/11 Prix littéraire: Premiers prix Paris noir
Vendredi 12 novembre, lors de la cérémonie d'ouverture du premier festival Paris noir organisé à la Maison des métallos, dans le onzième arrondissement ont été décernés les premiers prix Paris noirs.
C'est à Alain Régnault, de la Bibliothèque des littératures policières qu'a échu la lourde responsabilité d'ouvrir les débats avec le prix Paris noir jeunesse, remis à Luc Blanvillain pour Crimes et jeans slim (Quespire), l'un des très rares romans jeunesse à aborder le thème du tueur en série, et donc de proposer aux enfants des meurtres en veux-tu en voilà.
L'absence de l'actrice Annelise Hesme, remplacée au pied presque levé par Francis Kuntz, qui officiait en qualité de maître de cérémonie, n'a pas empêché la remise du prix Paris Noir BD à Vincent Perriot pour le premier volet de "Belleville Story", Avant minuit. L'illustrateur, un peu gêné lors de la remise de son prix a souligné que pour faire une bande dessinée comme celle-là, il ne fallait pas oublier son scénariste, Arnaud Malherbe, ni sa coloriste, Isabelle Merlet.
Isabelle Carré, dans un scénario hitchockien où elle s'est refait le chignon, a pris le relais pour le prix Paris noir Cinéma décerné à La Révélation, film allemand du réalisateur Hans-Christian Schmitt, qui nous immerge dans les méandres ou les coulisses du Tribunal Pénal internationale de La Haye. Le réalisateur absent, Isabelle Carré a lu à vitesse grand V une lettre de remerciements avant de passer la parole à Louis Bayard.
C'est ce dernier, auteur et journaliste américain, qui a remis le dernier prix de la soirée, le prix Paris noir roman. Le lauréat est Carlos Salem pour Nager sans se mouiller, qui s'est fendu d'un discours de remerciements à la Céline Dion et en français dans le texte, avant de repartir dans l'anonymat de la foule présente en masse. Foule qui n'allait pas tarder à converger avidement vers le banquet...
Liens : Nager sans se mouiller |Belleville Story 1 - Avant minuit |Carlos Salem |Vincent Perriot |Arnaud Malherbe |Paris noir
Trop mortel !
Bienvenue dans le monde merveilleux des filles de quinze ans : féminité tapageuse calquée sur les magazines, ricanements imbéciles, méchanceté gratuite et loi du plus "tendance". Pour survivre dans ce milieu hostile, Adélaïde a très vite compris qu'elle n'avait qu'une solution : faire comme tout le monde. À l'insu de ses parents, elle planque une panoplie chez sa grand-mère, et à la manière d'un super-héros, se métamorphose tous les matins en Adé, la plus branchée des filles du lycée : serrée dans son jean slim, elle baille en cours et pouffe de rire, ponctue ses phrases de "trop" à toutes les sauces, parle de sa "life", révise soigneusement ses notes à la baisse et traîne avec les filles les plus fashion de la classe. Et ça lui simplifie sacrément la vie.
Sauf qu'un jour, sa copine Mélanie Barbier est assassinée à la sortie de son cours de hip-hop. Quelques jours plus tard, c'est Pauline Dumas qui y passe. Un serial-killer a décidé de régler leur compte aux filles perdues et autres "gourgandines" qu'il fustige dans des tracts verbeux et alambiqués inspirés d'écrits moralistes du XVIe siècle sur la "mauvaiseté des femmes". Émoi dans la ville, panique dans les familles. L'enquête piétine et Adé, sentant son tour venir, décide de prendre les choses en main.
À elles seules, les descriptions sans pitié des mœurs de ces adolescentes écervelées valent le détour. C'est drôle, c'est efficace, porté par un humour pince-sans-rire qui fait mouche et ne s'émeut pas de grand-chose, et surtout pas de coller quelques balles dans la tête à des filles un peu trop sûres d'elles et, il faut bien l'avouer, franchement agaçantes. Ajoutez à cela une intrigue bien ficelée, une galerie de personnages fantaisistes, et même un éléphant un poil cyclothymique, et vous obtenez un polar inattendu, ni moralisateur ni démago, à mettre entre les mains de toutes les lolitas en herbe pour une leçon d'auto-dérision pas forcement inutile.
On en parle : Alibi n°1
Citation
C'était incroyable ! (parfois, il n'y a pas d'autres mots) Mélanie Barbier, morte. C'était atrocement intéressant.