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Chronique
Paris, l'hôtel Lutetia de sinistre mémoire. Grandpa veut voyager en Europe. Il n'a pas laissé le choix à son petit-fils d'accepter ou de refuser sa proposition. Mais au fond, le garçon n'est pas contre, qui voulait découvrir ce grand-père ailleurs qu'à Peoria, ce bled perdu de l'Illinois où leur famille a trouvé refuge. Paris, la brasserie Lipp après le Lutetia. Grosse cylindrée. Ils partent pour Berlin, Varsovie. Grandpa veut l'emmener à Auschwitz... Pourquoi faire ? Il a vu Holocauste à la télévision, ça lui suffit bien... Retour à Berlin, Paris et Saint-Julien enfin, tout près d'Oradour-sur-Glane, où grandpa a vécu sa jeunesse. Le garçon découvre peu à peu le vrai visage de son grand-père. Les masques tombent, sur les amours de jeunesse de grandpa, son engagement dans la résistance, le maquis, les nazis, la collaboration, la Shoah, encore, dont le petit-fils se demande ce qu'elle vient faire encore et encore dans cette remontée d'un passé qu'il ne reconnaît tout d'abord pas comme le sien. Mais force lui est de découvrir que c'est bien le passé de son grand-père, juif, résistant, dénoncé par quelque ordurier collabo qui, aujourd'hui encore, semble avoir survécu aux vicissitudes de l'histoire et ne paraît pas se réjouir de cette apparition dans sa vie de mensonge. Grandpa était donc juif, résistant, communiste... Même s'il roule en Mercedes aujourd'hui et distribue les dollars à qui mieux mieux... Le maquis. Oradour. Les collabos courent toujours. En embuscade soudain. À refaire leur guerre, l'achever voudraient-ils, en tentant d'assassiner ces témoins dangereux, le grand-père et son petit-fils. L'heure des règlements de compte est donc venue. Prétexte à convoquer les pages peu glorieuses de l'Histoire de France, au cœur d'un polar écrit non sans efficacité. Mais curieusement orné sur sa couverture par cette image que tout le monde s'accorde à prendre pour l'entrée d'Auschwitz, et qui en réalité est prise de l'intérieur du camp et nous montre au loin non l'entrée, mais la sortie du camp...
Citation
À ton âge, on plaît sans effort. Au mien, il reste les dollars.

