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Inédit
Tout public
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Jacques Mailhos
Paris : Gallmeister, septembre 2012
264 p. ; 21 x 14 cm
ISBN 978-2-35178-057-2
Coll. "Noire"
Actualités
- 28/03 Librairie: Nuits blanches pour Benjamin Whitmer (44)
- 06/03 Édition: Parutions de la semaine - 6 mars
- 14/06 Prix littéraire: Sélections 2013 des Grands Prix de la littérature policière
Mercredi 12 juin s'est tenue à la BiLiPo une rencontre des jurés du Grand Prix de la littérature policière afin de dévoiler les deux sélections finales ("Roman francophone" et "Roman étranger"). Au cours de cette réunion, un hommage particulier à été rendu à Jean-Jacques Schléret, récemment décédé, membre du jury. En attendant les noms des lauréats, qui seront connus des jurés après la délibération finale du mardi 17 septembre 2013, voici le détail des sélections. Il est à noter que chaque sélection propose son lot de surprises, mais qu'il y a de toute évidence une plus grande diversité éditoriale dans la sélection francophone. Ainsi, l'on dénombre des ouvrages de chez Serge Safran, de La Manufacture de livres ou des éditions La Branche dans les "Romans francophones", alors que les "Romans étrangers" s'octroient des ouvrages de chez Liana Levi ou Baker Street. Mais les éditeurs qui sont les grands gagnants sont Rivages, Gallimard et Gallmeister. Les grands perdants sont à coup sûr Calmann-Lévy, Le Seuil et Actes Sud (même si l'on dénote un roman paru aux éditions Jacqueline Chambon, qui entretiennent un lien privilégié avec la maison fondée par Hubert Nyssen). Mais foin de forfanteries, les sélections !
Romans français :
- Rainbow Warriors, de Yal Ayerdhal (Au Diable Vauvert) ;
- La Fille de Hahn Hoa, de Thomas Bronnec (Rivages, "Noir") ;
- Ne lâche pas ma main, de Michel Bussi (Presses de la Cité, "Domaine français") ;
- L'Assassin à la pomme verte, de Christophe Carlier (Serge Safran) ;
- Un long moment de silence, de Paul Colize (La Manufacture de livres) ;
- Des nœuds d'acier, de Sandrine Collette (Denoël, "Sueurs froides") ;
- Le Dernier des treize, de Mercedes Deambrosis (La Branche, "Vendredi 13") ;
- I Cursini, d'Alix Deniger (Gallimard, "Série noire") ;
- L'Expatriée, d'Elsa Marpeau (Gallimard, "Série noire") ;
- Les Nuits de Patience, de Tobie Nathan (Rivages, "Thriller") ;
- Un homme effacé, d'Alexandre Postel (Gallimard, "La Blanche") ;
- J'ai fait comme elle a dit, de Pascal Thiriet (Jigal, "Polar") ;
- Le Dernier Lapon, d'Olivier Truc (Métailié, "Noir") ;
Romans étrangers :
- Boulevard, de Bill Guttentag (Gallimard, "Série noire") ;
- Les Mères, de Samantha Hayes (Le Cherche midi, "Thriller") ;
- Lettres de Carthage, de Bill James (Rivages, "Thriller") ;
- Dark Horse, de Craig Johnson (Gallmeister, "Noire") ;
- 22/11/63, de Stephen King (Albin Michel, "Romans étrangers") ;
- Le Royaume des perches, de Martti Linna (Gaïa, "Polar") ;
- Une belle saloperie, de Robert Littell (Baker Street) ;
- Il faut tuer Lewis Winter, de Malcom Mackay (Liana Levi, "Policier") ;
- Traversée vent debout, de Jim Nisbet (Rivages, "Thriller") ;
- Le Tueur se meurt, de James Sallis (Rivages, "Thriller") ;
- Dernière nuit à Montréal, d'Emily St. John Mandell (Rivages, "Thriller") ;
- Cuba libre, de Nick Stone (Gallimard, "Série noire") ;
- Impurs, de David Vann (Gallmeisterr, "Nature writing") ;
- Lumière dans une maison obscure, de Jan Costin Wagner (Jacqueline Chambon, "Roman policier") ;
- Pike, de Benjamin Whitmer (Gallmeister, "Noire").
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- 14/09 Édition: Parutions de la semaine - 14 septembre
Un Pike de glace
Pike, c'est un ancien truand de la vieille école. De ceux qui posent les questions dont ils ont déjà les réponses. Pourtant, dans ce roman, Pike va chercher une réponse à la seule question qui l'importe : qui a tué sa fille, et a maquillé son crime en overdose ? Sarah, on ne peut pas dire qu'il y tenait comme à la prunelle de ses yeux. Il était parti sitôt conçue. Au début du roman de Benjamin Whitmer, Pike se retrouve avec Wendy, sa petite-fille de douze ans, contraints de s'apprivoiser l'un l'autre car ils ont tous deux le même fichu caractère. Dans le même temps, quelque part dans Cincinnati, Derrick, flic pourri, brutal et raciste recherche Sarah tout en déclenchant des émeutes en tirant dans le dos d'un de ses revendeurs de drogue qui ne suivait pas ses consignes. Il faut dire qu'il a une certaine éthique...
Dès le début, il est dit que ces deux hommes vont être amenés à se rencontrer en un ultime chapitre. Ils sont de la même trempe, ils suivent les mêmes pistes, ils remontent inlassablement le fil qui doit les conduire à l'amie de Sarah, junkie comme elle, qui a découvert le corps défoncé que d'autres junkies en manque de sexe défonçaient. Ce fil nous emmène dans les plus sordides motels de banlieue, dans des squats déshumanisés, à la rencontre d'épaves sans prix, véritables pâtes à broyer pour Pike et Derrick. C'est une alternance de courts chapitres avec des dialogues qui s'apparentent plus à des monologues entrecoupés d'injures hautes en couleur. Les os craquent, le sang gicle, la merde s'étale, la morve dégouline, le foutre s'éjacule, les torses se déchiquètent, et la gnôle coule à flot. C'est un roman noir sordide sur la violence combattue par la violence. Premier roman d'un quadragénaire inspiré, qui réussit à nous emmener dans une ville qui incarne le vice et la déshumanisation, comme ses prédécesseurs l'ont fait avant lui avec parfois moins de talent.
On en parle : Carnet de la Noir'Rôde n°47 |La Tête en noir n°158 |L'Indic n°23
Nominations :
Prix Mystère du Meilleur roman étranger 2013
Citation
Je t'ai déjà dit hier soir que j'étais partant. Une fois sobre, faut toujours faire ce qu'on a dit qu'on ferait qu'on a dit quand on était bourré. C'est comme ça qu'on apprend à fermer sa gueule.

