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Grand format
Inédit
Tout public
384 p. ; 22 x 14 cm
ISBN 978-2-258-09994-4
Coll. "Domaine français"
Actualités
- 06/11 Édition: Parutions de la semaine - 6 novembre
- 16/05 Édition: Parutions de la semaine - 16 mai
- 29/08 Prix littéraire: Sélections 2013 des Prix Interpol'Art
- 14/06 Prix littéraire: Sélections 2013 des Grands Prix de la littérature policière
Mercredi 12 juin s'est tenue à la BiLiPo une rencontre des jurés du Grand Prix de la littérature policière afin de dévoiler les deux sélections finales ("Roman francophone" et "Roman étranger"). Au cours de cette réunion, un hommage particulier à été rendu à Jean-Jacques Schléret, récemment décédé, membre du jury. En attendant les noms des lauréats, qui seront connus des jurés après la délibération finale du mardi 17 septembre 2013, voici le détail des sélections. Il est à noter que chaque sélection propose son lot de surprises, mais qu'il y a de toute évidence une plus grande diversité éditoriale dans la sélection francophone. Ainsi, l'on dénombre des ouvrages de chez Serge Safran, de La Manufacture de livres ou des éditions La Branche dans les "Romans francophones", alors que les "Romans étrangers" s'octroient des ouvrages de chez Liana Levi ou Baker Street. Mais les éditeurs qui sont les grands gagnants sont Rivages, Gallimard et Gallmeister. Les grands perdants sont à coup sûr Calmann-Lévy, Le Seuil et Actes Sud (même si l'on dénote un roman paru aux éditions Jacqueline Chambon, qui entretiennent un lien privilégié avec la maison fondée par Hubert Nyssen). Mais foin de forfanteries, les sélections !
Romans français :
- Rainbow Warriors, de Yal Ayerdhal (Au Diable Vauvert) ;
- La Fille de Hahn Hoa, de Thomas Bronnec (Rivages, "Noir") ;
- Ne lâche pas ma main, de Michel Bussi (Presses de la Cité, "Domaine français") ;
- L'Assassin à la pomme verte, de Christophe Carlier (Serge Safran) ;
- Un long moment de silence, de Paul Colize (La Manufacture de livres) ;
- Des nœuds d'acier, de Sandrine Collette (Denoël, "Sueurs froides") ;
- Le Dernier des treize, de Mercedes Deambrosis (La Branche, "Vendredi 13") ;
- I Cursini, d'Alix Deniger (Gallimard, "Série noire") ;
- L'Expatriée, d'Elsa Marpeau (Gallimard, "Série noire") ;
- Les Nuits de Patience, de Tobie Nathan (Rivages, "Thriller") ;
- Un homme effacé, d'Alexandre Postel (Gallimard, "La Blanche") ;
- J'ai fait comme elle a dit, de Pascal Thiriet (Jigal, "Polar") ;
- Le Dernier Lapon, d'Olivier Truc (Métailié, "Noir") ;
Romans étrangers :
- Boulevard, de Bill Guttentag (Gallimard, "Série noire") ;
- Les Mères, de Samantha Hayes (Le Cherche midi, "Thriller") ;
- Lettres de Carthage, de Bill James (Rivages, "Thriller") ;
- Dark Horse, de Craig Johnson (Gallmeister, "Noire") ;
- 22/11/63, de Stephen King (Albin Michel, "Romans étrangers") ;
- Le Royaume des perches, de Martti Linna (Gaïa, "Polar") ;
- Une belle saloperie, de Robert Littell (Baker Street) ;
- Il faut tuer Lewis Winter, de Malcom Mackay (Liana Levi, "Policier") ;
- Traversée vent debout, de Jim Nisbet (Rivages, "Thriller") ;
- Le Tueur se meurt, de James Sallis (Rivages, "Thriller") ;
- Dernière nuit à Montréal, d'Emily St. John Mandell (Rivages, "Thriller") ;
- Cuba libre, de Nick Stone (Gallimard, "Série noire") ;
- Impurs, de David Vann (Gallmeisterr, "Nature writing") ;
- Lumière dans une maison obscure, de Jan Costin Wagner (Jacqueline Chambon, "Roman policier") ;
- Pike, de Benjamin Whitmer (Gallmeister, "Noire").
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Et on ne lâche pas le livre !
Depuis quelques années, la parution d'un roman de Michel Bussi est un événement pour les amateurs d'histoires attractives, d'intrigues raffinées, de galeries de personnages d'une grande humanité. Aussi, Ne lâche pas ma main, son nouveau roman était attendu par un très large public.
Dans l'hôtel de l'île de la Réunion où elle passe ses vacances, Liane Belion quitte le bord de la piscine en annonçant à Martial, son mari, et à Sofa, sa fille de six ans, qu'elle se rend dans sa chambre. Une heure plus tard, Martial, voulant voir ce qu'elle faisait, constate son absence. Ses vêtements ont disparu, des gouttes de sang tachent le lit et la moquette.
Rodin passe des heures à observer les vagues. Parce qu'il détourne une seconde son attention de la mer, il reçoit un coup de poignard mortel.
Les gendarmes qui entendent Martial trouvent son attitude ambiguë. Très vite, la capitaine Aja Purvi et Christos, son adjoint, discernent des contradictions. Martial n'a pas attendu une heure pour remonter, mais un quart d'heure. Il a emprunté, à une femme de chambre, un chariot à linge d'une contenance suffisante pour mettre le corps d'une femme menue comme Liane. Près du cadavre de Rodin, un couteau porte les empreintes de Martial et des traces du sang de son épouse. Les gendarmes sont persuadés qu'il est responsable de deux meurtres.
Celui-ci quitte l'hôtel avec Sofa. Mais, il change totalement d'attitude quand il découvre, sur une vitre de sa voiture de location le message suivant : "Rendé vous Anse dé cascad Demin 16 h vien avec la fille." Commence alors, pour les gendarmes, la traque d'un fuyard dont on découvre qu'il n'est pas seulement un touriste.
Aja Purvi reçoit une communication d'un de ses collègues. Liane, à mots couverts, avait cherché à obtenir, quelques jours avant, la protection des gendarmes. Martial avait voulu quitter l'île prématurément. Seule l'affluence touristique de ce week-end pascal 2013 l'en avait empêché...
Si, jusqu'alors, Michel Bussi avait privilégié la Normandie comme cadre de ses livres, avec Ne lâche pas ma main, il transporte son récit aux antipodes, sur l'île Bourbon, aujourd'hui connue comme l'île de la Réunion.
Même en tant que romancier Michel Bussi reste attaché aux valeurs de sa première activité : l'enseignement de la géographie. Il instille, tout au long de son histoire, des informations pertinentes sur tous les aspects du lieu qu'il a retenu comme décor : géographiques, sociaux, culturels, économiques… Il réalise, ainsi, un véritable reportage sur ce caillou de quarante kilomètres carrés où s'est rassemblé un véritable "salad bowl", "un laboratoire de l'humanité". Il détaille, juste ce qu'il faut pour donner envie d'aller y passer ses vacances, la faune, la flore… Il relate l'histoire des dodos, un symbole de l'évolution génétique.
Pour autant, il ne néglige pas l'action, une action présentée avec un rythme plus soutenu que dans ses précédents romans. Il fait alterner, ainsi, des chapitres à la construction classique avec des séquences constituées de courts paragraphes minutés, passant très rapidement d'un narrateur à un autre, faisant progresser l'intrigue à travers les actes de chacun d'eux. Il place le lecteur dans une apparente connivence, le tenant informé, par exemple, de la progression des traqueurs et du gibier. Mais, il joue avec lui, comme le chat avec la souris, se réservant le rebondissement, le coup de théâtre qui bouscule toutes les hypothèses et les prévisions.
Michel Bussi excelle dans ce délicat exercice qui consiste à concevoir une intrigue plongeant ses racines dans un passé dramatique et d'en faire un pont pertinent avec la présent.
Ne lâche pas ma main est une réussite de plus à mettre à l'actif de cet auteur particulièrement talentueux qui, à l'image du roi Midas, transforme en or littéraire les histoires qu'il façonne. Gageons que ce livre soulèvera l'enthousiasme des lecteurs et qu'il sera récompensé par de nombreuses distinctions.
Nominations :
Prix Interpol'Art "Roman" 2013
Citation
Ses pensées tournent, glissent sur les parois lisses de son cerveau, disparaissent dans un trou béant. Pourquoi a-t-il échafaudé ce plan insensé ? Le piège qu'il a construit n'est-il pas en train de se refermer sur lui ?

